PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les cessions additionnelles consenties par le groupe de services aux collectivité Veolia pour obtenir le feu vert de la Commission européenne au rachat de Suez représentent un chiffre d'affaires de 325 millions d'euros, a déclaré son PDG, Antoine Frérot, dans un entretien aux Echos publiés mercredi.

La Commission européenne a accordé mercredi son feu vert sous conditions à cette opération. En plus de la création d'un "nouveau Suez" issu principalement de la future vente par Veolia des activités de Suez dans l'eau municipale et le déchet solide en France, Bruxelles a demandé d'autres concessions à Veolia.

Le groupe devra céder la quasi-totalité des activités de Suez sur les marchés de la gestion des déchets banals et réglementés et de l'eau municipale en France, ainsi que la quasi-totalité des activités de Veolia sur le marché des services mobiles de l'eau dans l'Espace économique européen. De plus, Veolia s'est engagé à céder la "très grande majorité" de ses activités sur le segment français du marché de la gestion de l'eau industrielle. Le groupe a également proposé la cession d'une partie des activités de Veolia et Suez dans l'enfouissement des déchets dangereux ainsi que l'ensemble des activités de Suez dans l'incinération et le traitement physico-chimique de ces déchets.

Dans un entretien aux Echos, Antoine Frérot a expliqué qu'"au total les cessions supplémentaires demandées [représentaient] un chiffre d'affaires de 325 millions d'euros, si l'on ajoute aux contrats d'eau avec les industriels les 280 millions d'euros estimés pour les activités de déchets dangereux".

Ces opérations nécessaires "représentent donc au final moins de 1% du chiffre d'affaires de Veolia, qui progresse par ailleurs en moyenne de 2% à 3% par an", a-t-il poursuivi.

Antoine Frérot a expliqué que ces cessions surviendront dans le cadre d'un appel d'offres qui pourra techniquement se dérouler dès que Veolia deviendra actionnaire majoritaire, soit le 19 janvier.

"Le 'Nouveau Suez' disposera légitimement d'un droit de premier refus, ce qui signifie qu'il sera retenu s'il propose un prix et des garanties sociales équivalant au mieux-disant", a indiqué Antoine Frérot.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV

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December 15, 2021 02:20 ET (07:20 GMT)