TURIN (Reuters) - Le constructeur automobile Stellantis va bientôt devoir fermer son site de production d'utilitaires de Kaluga, dans le centre de la Russie, faute de disponibilité des pièces, a déclaré jeudi son directeur général, Carlos Tavares.

Carlos Tavares, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, n'a pas précisé si le groupe issu de la fusion entre PSA et FCA envisageait une dépréciation de la valeur de Kaluga ou craignait une éventuelle saisie par les autorités russes en cas d'arrêt de l'activité.

Stellantis a annoncé il y a trois semaines la suspension de toutes ses exportations et importations de voitures en Russie, visée par des sanctions occidentales en raison de son offensive militaire en Ukraine.

La production de l'usine de Kaluga, où Stellantis assemble des fourgonnettes en partenariat avec Mitsubishi, reste donc destinée pour l'instant au marché russe.

Plus largement, dans le sillage des pénuries de composants électroniques en provenance d'Asie qui ont affecté la production du secteur l'année dernière, Carlos Tavares a annoncé que Stellantis prévoyait d'assurer son approvisionnement en puces depuis l'Europe et les Etats-Unis d'ici trois à quatre ans.

"Nous devons trouver d'autres moyens pour adapter la chaîne d'approvisionnement et nous avons mis en place de nombreuses initiatives pour créer un approvisionnement local en semiconducteurs", a-t-il expliqué.

(Reportage Giulio Piovaccari, rédigé par Keith Weir ; version française Myriam Rivet, édité par Jean-Stéphane Brosse)