L'assureur belge Ageas (ex-Fortis) est issu de la scission des activités d'assurance et de banque de Fortis, renfloué à l'automne 2008 par les Etats néerlandais, belge et luxembourgeois à hauteur de 11,2 milliards d'euros. BNP Paribas a depuis pris le contrôle des activités bancaires en Belgique, tandis que l’activité assurance renaissait sous le nom d’Ageas.
Au premier semestre de son exercice fiscal, AGEAS a bénéficié d’une forte hausse de sa collecte, notamment en Asie, et a dévoilé un bénéfice net nettement supérieur aux attentes (455 millions d'euros contre 261 millions attendus). Pour autant, le titre ne séduit pas les investisseurs et affiche une réelle sous-performance depuis le début de l’année (-22% contre +0,48% pour le DJ Stoxx Insurance ou -5% pour l’euro Stoxx Insurance). Les défis sont nombreux à relever, la reconquête est un vaste chantier.
Graphiquement, la tendance est baissière sous les moyennes hebdomadaires tandis qu’à court terme, les marges se sont réduites au fil des mois entre 1,76 et 2,30 EUR. Les volumes demeurent modestes et la volatilité est limitée.
Pourquoi s’intéresser à cette valeur ? Pour son calendrier, le groupe publie ses chiffres trimestriels le 10 novembre prochain, pour sa configuration d’accumulation sous la résistance des 2,30 EUR ou simplement à titre spéculatif dans l’espoir d’un rattrapage.
Quoiqu’il en soit, on surveille une éjection au-delà des 2,30 EUR pour envisager une séquence haussière en direction des 2,8 et 3 EUR. A défaut, il faudra s’armer de patience, le temps d’un recul sur 1,94 EUR.
Ce dossier est réservé aux plus audacieux qui peuvent tenter une recovery avec un stop serré.