Le titre EADS pourrait entrer dans le collimateur des investisseurs après l’annonce d’une annulation de commande de 8.5 milliards de dollars de la part de la compagnie Qantas à son concurrent Boeing. Une autre compagnie (Hong Kong Airlines) avait déjà émis l’idée d’annuler une commande à la mi-août, mais cette fois ci avec l’avionneur européen. Celle-ci représentait 3.9 milliards de dollars, soit 10 appareils A380. Il faudrait cependant un nombre plus important de désistements pour inquiéter le groupe qui a enregistré plus de 1400 commandes d’appareils en 2011.

Les anticipations d’appréciation des marges sont très encourageantes. De 1.2% en 2010, la marge nette devrait atteindre plus de 5% en 2015, cependant ces anticipations sont faites sur la base du niveau de commandes actuel. Si ce dernier ne se maintient pas, les prévisions de marge, de chiffre d’affaires ou encore de bénéfice net par action seront rapidement revues à la baisse.
Pour le moment pas d’inquiétudes, comme le montre la bonne notation Surperformance, mais après une forte progression, les prises de bénéfices pourraient rapidement s’imposer dès les premières inquiétudes sur le secteur. De plus, l’appréciation de l’euro contre le dollar ne favorise pas le groupe EADS.

Techniquement, après un retour sur les plus hauts annuels, matérialisés par une zone de résistance située à 31 EUR, le titre consolide légèrement. Dans ce mouvement, la moyenne mobile à 20 jours à été enfoncée et le titre pourrait rapidement s’attaquer à un gap haussier ouvert le 27 juillet.

Par conséquent, l’évolution de l’euro/dollar, les inquiétudes sur l’environnement économique ainsi que le ralliement des plus hauts annuels nous incitent à la prudence sur le titre EADS. Dans la zone actuelle, les acheteurs pourront s’alléger de leur position alors que les plus offensifs pourront se positionner vendeur. Les 28.7 EUR définiront un premier objectif et les 25.7 EUR notre deuxième objectif de repli du titre.