D'un côté, le chiffre d'affaires est en hausse de 12.2%, presque entièrement de manière organique. De l'autre, le volume d'activités à l'international continue de progresser et atteint les deux-tiers des revenus. 

Les marges sont pénalisées par des coûts d'intégration inhabituellement élevés, et la génération de cash par les traditionnelles exigences du besoin en fonds de roulement du début d'année. 

Pas d'inquiétude cependant : l'un comme l'autre demeurent dans leurs moyennes historiques.

Alten a triplé ses revenus et ses profits sur la dernière décennie. Le conseil d'administration projette une croissance organique d'environ 10% cette année, soit un niveau là encore proche sa moyenne historique — pas de déviation majeure au programme donc.  

Le groupe créé par Simon Azoulay, spécialiste des services d'ingérence et des technologies de l'information, a remarquablement bien conduit la diversification de ses activités, autant vers l'international qu'en se libérant de ses débouchés initiaux dans l'automobile et l'aéronautique. 

Les niveaux de profitabilité reflètent à la fois la concurrence féroce de ses différents métiers et la stricte culture de l'économie insufflée dès l'origine par son fondateur. En parallèle, l'activité très peu capitalistique et la structure de coûts ajustable à l'envi sont autant d'atouts qui permettent de bien naviguer à travers les conjonctures délicates.

Alten s'appuie sur un bilan-forteresse et conserve une allocation du capital résolument orientée vers la croissance externe. Si une conjoncture délicate devait survenir, cet acquéreur astucieux en tirerait vraisemblablement le meilleur des partis.

A la suite du récent repli des indices, l'action Alten revient à des multiples de valorisation sensiblement inférieurs à leur moyenne historique.