Si les marchés sont atones en cette fin d’année, le constat ne vaut pas pour tous. Ainsi ARCHOS bénéficie d’une activité soutenue, qui, sans être exceptionnelle, attire l’attention dans le contexte actuel.
Plusieurs raisons à cet intérêt. A commencer par l’approche du Consumer Electronics Show (CES), le plus grand Salon mondial de la high-tech qui ouvrira ses portes le 6 janvier prochain à Las Vegas. Les tablettes seront à l’honneur de cette grande-messe mondiale de l’électronique. En tout, près de 55 millions de tablettes devraient s’écouler dans le monde l’année prochaine, selon le cabinet d’études Gartner. Il vise 208 millions d’unités vendues d’ici 2014
Apple et son iPad se taille la part du lion, mais la concurrence s’intensifie et pourrait intégrer de nouvelles fonctionnalités, comme la 3D ou la visioconférence. La société française est sur les rangs, elle a commercialisé sa tablette numérique plusieurs mois avant Apple et a étoffé son offre de nouveaux produits. Mais Archos souffre d’un préjudiciable déficit de notoriété malgré le virage stratégique pris il y a un an, visant à reconquérir le « milieu de gamme » et à développer son image et sa reconnaissance.
Côté résultats, le groupe a dévoilé au troisième trimestre un quatrième trimestre consécutif de croissance avec un important carnet de commandes lui permettant de viser une croissance « significative » en fin d’année.

Côté actualité, le PDG d’Archos est monté au créneau pour dénoncer l'assujettissement de ses tablettes tactiles à la taxe pour la copie privée. Il « réfléchit à déclencher une action devant le Conseil d'Etat » avec l'espoir qu'il casse une décision récente de la Commission pour la rémunération de la copie privée. Cette décision, déjà entérinée sur le fond, doit faire l'objet d'un vote sur la forme le 12 janvier.
De l’actualité, il y en aura en ce début d’année pour Archos. Techniquement, le titre a connu un parcours erratique en 2010, mais conserve le biais haussier débuté en mars 2009. Les moyennes mobiles à 20 et 50 semaines font office de soutien à la tendance de fond à 3,60 EUR.
En données quotidiennes, la zone des 2,8/2,9 EUR n’a pas fait défaut et le rebond attendu on son contact s’est parfaitement déroulé vers notre objectif. Le potentiel est cependant loin d’être épuisé. Les indicateurs et oscillateurs restent sur un biais haussier et ne suggèrent aucun signe de retournement. Le titre est actuellement en accumulation entre 3,8 et 4,3 EUR : la volatilité est restreinte, les bandes de Bollinger sont étroites mais les volumes restent au niveau de leur moyenne à 20 jours. Cette configuration pourrait se solder par une accélération du titre. C’est du moins un scénario que nous suivrons attentivement en ce début d’année. Le dépassement des 4,30 EUR relancerait la dynamique haussière vers 5 et 5,4 EUR.
Les plus audacieux peuvent exploiter une consolidation vers 3,80 EUR puis se renforcer au-dessus de 4,3 EUR. Il ne faudra pas insister en cas de rupture confirmée des 3,6 EUR.