Paris (awp/afp) - La société d'investissement Butler Industries s'est ralliée dimanche au plan de sauvetage proposé par l'entreprise Onepoint pour Atos, à la veille de la présentation par le groupe informatique en difficulté de son cadre de refinancement à ses créanciers.

David Layani, à la tête de Onepoint, premier actionnaire d'Atos à hauteur de 11,4%, avait dévoilé il y a quelques semaines son projet consistant à conserver tous les actifs du groupe, retrouver une trajectoire de croissance et assurer la restructuration de la dette.

"Si cette opération aboutit, elle permettra de sauver un fleuron technologique et de consolider son rôle d'acteur majeur sur le plan mondial", a déclaré l'homme d'affaires Walter Butler, patron de Butler Industries, cité dans un communiqué dévoilant son ralliement à ce plan.

Dans un communiqué distinct, M. Layani s'est félicité de cette annonce, estimant qu'elle "vient renforcer (son) projet OneAtos", qui doit être présenté au conseil d'administration d'Atos avant fin avril.

Atos, qui est l'un des piliers technologiques des Jeux olympiques 2024 à Paris, est plombé par une dette colossale, qui s'élève à près de 4,6 milliards d'euros, dont 3,65 milliards d'euros d'emprunts et d'obligations à rembourser ou refinancer d'ici fin 2025.

Selon des informations de presse, le consortium de M. Layani pourrait avoir à affronter d'un côté Dassault Aviation, potentiellement intéressé par la reprise des activités de sécurité stratégiques, et, de l'autre, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui pourrait être toujours tenté par l'activité infogérance d'Atos pour laquelle les négociations avaient été arrêtées fin février.

Atos, qui a perdu 80% de sa valeur boursière en un an, est assisté par une mandataire ad hoc dans sa procédure amiable de conciliation avec ses créanciers. L'entreprise veut restructurer sa dette d'ici juillet.

Butler Industries, qui gère plus de 8 milliards d'euros d'actifs, a mené plusieurs restructurations d'entreprises et possède des participations dans des sociétés du secteur de la défense, de la gestion d'épargne et de l'agroalimentaire.

afp/rp