Devant l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), François Villeroy de Galhau, le Gouverneur de la Banque de France, a tenu a salué la solvabilité globale des organismes d'assurance "très solide autour de 239 %", tout en appelant à une vigilance renforcée sur la santé financière du secteur, en raison du contexte d'incertitudes économiques prolongées. "L'économie de la zone euro connaitra, en 2020, la récession la plus importante depuis la création de la monnaie unique", a ainsi prévenu François Villeroy de Galhau.

Cela ne l'a toutefois pas empêché de se prononcer en faveur "d'une ouverture prudente vers une distribution" des dividendes pour les banques et les assurance, avançant deux arguments en faveur d'une telle décision.

Le premier tient, "à la capacité de résistance des institutions financières à des chocs très importants, qu'illustre leur situation à la fin de l'année 2020". Le second, "vise à préserver l'attractivité des institutions financières – également des organismes d'assurance – pour les investisseurs, indispensable pour lever du capital ".

Le gouverneur de la Banque de France a également déclaré que "Solvabilité II a contribué à sécuriser le secteur européen de l'assurance" pendant la crise sanitaire. Il a ajouté que l'EIOPA (l'autorité européenne de l'assurance) progressait "vers un compromis autour de la revue de Solvabilité II", et que cette revue "aura un impact neutre, au moins hors choc de taux, en termes d'exigences de fonds propres".

Enfin, François Villeroy de Galhau a conclu son intervention en appelant les assureurs à repenser leur offre et leur modèle d'affaires pour s'adapter à l'environnement de taux bas: "l'alliage de la sécurité, de la liquidité et du rendement [...] n'est plus tenable. La diversification des avoirs de la clientèle vers des supports en unités de compte ne doit cependant pas constituer la seule ni la meilleure alternative [...]."

Valeurs citées dans l'article : AXA, CNP Assurances, Scor SE