La semaine dernière, Intesa a pris le contrôle d'UBI avec le soutien de 90 % des investisseurs, malgré l'opposition farouche de la direction de sa cible.

Déterminée à s'emparer de la banque de second rang la plus saine d'Italie et à réaliser des bénéfices en réduisant les coûts, Intesa avait augmenté les conditions de son offre de près d'un cinquième, pour finalement convaincre les investisseurs locaux d'UBI qui avaient d'abord rejeté l'offre.

"Nous cédons un groupe solide et raisonnablement rentable compte tenu des circonstances", a déclaré le banquier de 61 ans lors d'une conférence de presse.

"La plus grande banque du pays s'est battue longtemps et durement pour UBI, je ne pense pas qu'elle aurait fait preuve d'une telle détermination si ce n'était pas une cible aussi intéressante", a déclaré Massiah.

Il a ajouté que les 652 millions d'euros (587,7 millions de livres) qu'Intesa avait ajoutés à son offre initiale sur papier ne reflétaient que partiellement la valeur réelle d'UBI. UBI a rejeté l'offre améliorée, la jugeant trop basse.

"Nous avons adopté une position ferme et combative pour protéger nos actionnaires", a déclaré M. Massiah.

Il a ajouté qu'UBI avait évité les fusions potentielles afin de ne pas soutirer de grosses sommes d'argent aux actionnaires.

UBI avait été pressentie pour être à l'origine d'une consolidation attendue depuis longtemps parmi ses pairs de taille moyenne en Italie. Quelques semaines seulement avant qu'Intesa ne dévoile son offre, UBI avait discuté d'une fusion avec BPER Banca et des sources ont indiqué qu'elle avait eu des discussions avec Banco BPM dans le passé.

"UBI aurait-elle pu conclure un accord extraordinaire ? Oui. L'ego de la direction aurait certainement aimé être à la tête d'un plus grand groupe mais ... cela a été mis de côté dans l'intérêt des actionnaires."

Massiah, un amateur de rugby, a déclaré qu'il allait "faire du vélo et respirer l'air frais de la montagne" pour le moment, lorsqu'on l'a interrogé sur ses projets d'avenir.UBI a affiché lundi une hausse de 82% de son bénéfice net au deuxième trimestre, grâce à la baisse des provisions pour pertes sur prêts qui a plus que compensé la baisse des revenus.