Dans un environnement de taux bas qui complique nécessairement l'exercice de la profession d'intermédiaire financier, la Banque Cantonale de Genève a amélioré tous les ratios de son compte de résultats en 2019. Les produits d'exploitation se sont accrus de 2,7% à 420,33 MCHF, pour un résultat opérationnel en hausse de 2,5% à 165,38 MCHF et un bénéfice net de 96,81 MCHF (+6,2%). Un dividende de 3,75 CHF, en hausse de 10% sera proposé à l'assemblée générale du 5 mai. Le ratio de fonds propres tier 1 a progressé de 41 points à 15,08%. Les actifs sous gestion ont connu une vive hausse de 13,9% à 30,40 MdsCHF.

"La productivité correspond à celles des meilleures banques suisses universelles avec activités internationales, comme l’indique le cost income ratio de 56,9%", se réjouit l'établissement dirigé par Blaise Goetschin, auteur il y a quelques jours d'une tribune dans Le Temps, dans laquelle il rappelle l'importance des banques pour l'économie de la Confédération.

Maintenir le cap

Forte des résultats les plus élevés de son histoire, la BCGE entend poursuivre son expansion commerciale, en dépit d'une "conjoncture en ralentissement". L'accent sera mis sur les affaires à forte valeur ajoutée, avec un accroissement modéré des crédits. La banque va poursuivre son développement dans les activités moins consommatrices de fonds propres, notamment la gestion d'actifs, le conseil en ingénierie financière et la banque privée. In fine, le niveau de rentabilité opérationnelle de 2020 sera proche de celui de 2019.

Les axes de développement sous-jacents restent inchangés. La BCGE veut rester le partenaire privilégié des PME et de l'économie régionale et le principal acteur du financement du logement social et privé genevois. L'accent continue d'être mis sur la banque privée et la gestion d'actifs, qui donnent des résultats probants. Enfin, les efforts de transformation numérique de l'établissement vont se poursuivre.

Dans des marchés encore baissiers mardi, le titre BCGE tient bon à 201 CHF.