Zurich (awp) - Le titre Barry Callebaut était recherché mercredi à a Bourse suisse, après la publication de ses résultats annuels et de la feuille de route stratégique des prochains exercices. Le chemin risque toutefois d'être encore long pour renouer durablement la confiance, estiment les analystes.

Vers 10h20, l'action gonflait de 4,3% à 1433,50 francs suisses, après un plus haut du jour à 1438,0 francs suisses, dans un SPI en gain de 0,5%.

Lors de son exercice décalé 2022/23, le chocolatier industriel a amélioré ses ventes et son bénéfice, malgré des volumes en retrait. Il escompte des effets de son programme d'investissements et d'économies dès l'exercice en cours, avant une accélération de la croissance et de la marge bénéficiaire à partir de l'exercice 2025/26.

Daniel Bürki de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) juge les objectifs à moyen terme, comprenant deux exercices de transition, peu inspirants. Mais il salue le fait que les trois quarts des économies seront conservés. L'action a beaucoup souffert cette année, avec une chute de 25%, quand le SPI n'a reculé que de 1%, entre le départ du CEO en avril et son remplacement au pied levé, les faibles performances en termes de volumes et le programme d'investissement qui a suscité des interrogations. Ses calculs montrent une juste valeur à 1656 francs suisses et un potentiel de 20%. Il recommande l'action à pondérer au marché.

Chez Baader Helvea, Andreas von Arx estime qu'aussi bien les résultats que les objectifs correspondent à peu près à ses attentes. Des incertitudes persistent à court terme, comme le prix élevé du cacao et l'appétit moins gourmand des consommateurs, mais l'impact du prix des cabosses est toutefois moindre sur les fonds de roulement. Au vu de la baisse du cours de l'action et de la faible stratégie de communication des derniers mois, il suggère aux investisseurs à moyen et long terme de tendre attentivement l'oreille à la présentation qui leur est dédiée cet après-midi.

Jean-Philippe Bertschy de Vontobel relève que les nouvelles orientations présentées éclairent la profonde restructuration nécessaire pour repositionner l'entreprise vers la croissance. Mais la route sera longue et cahoteuse, en prenant en compte l'environnement actuel et les exigences croissantes en matière de durabilité. La tâche de la nouvelle direction est immense, notamment pour embarquer les clients et les investisseurs dans l'aventure. Pendant ce temps, la concurrence affûte ses muscles, ajoute l'expert qui s'interroge sur l'opportunité d'une réinitialisation de l'évaluation du titre.

Il salue par ailleurs l'arrivée au sein de son conseil d'administration de Mauricio Graber, un ancien de Givaudan, qui a fait un "excellent travail" comme directeur général du danois Chr. Hansen.

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