"Un commentaire sur vos résultats semestriels 2011 ?
Nous sommes contents de pouvoir tenir nos engagements en termes financiers (niveau de dépenses, cash...) et en termes scientifiques puisque tout ce que nous avions dit lors de notre introduction en bourse en avril 2010, s'est révélé juste, nous sommes dans les délais de nos recherches. Cela ne préjuge pas de l'avenir, mais actuellement, nous pouvons affirmer ne pas avoir de retard.

Enfin, en termes de trésorerie, notre situation est assez saine: notre capital se compose de Truffle Capital pour 38%, tandis que les investisseurs individuels représentent plus de 28% maintenant.

Autrement, nous avons dépensé plus d'argent que l'année précédente, mais cela est contrebalancé par le fait que nous avons obtenu des avancées scientifiques majeures : nous détenons désormais une collection de microorganismes exceptionnels tant en termes de diversité qu'en termes d'applications scientifiques potentielles ; nous avons 10 brevets dont un qui a été publié cette année ; nous allons atteindre les 28 salariés, principalement en R&D ; nous avons sécurisé tous nos partenariats de recherche ; et nous sommes toujours positionnés sur 3 projets principaux avec les biocarburants (70% de nos dépenses) , la chimie verte (20% des dépenses) et les antibiotiques (10% des dépenses).

Quelles sont les avancées sur la chimie verte et les antibiotiques ?
Pour la chimie verte, nous estimons que ce secteur représentera 15% du marché chimique mondial en 2020, ce qui signifie qu'il y a une demande pour les produits biosourcés, donc les mêmes produits fabriqué à partir du pétrole (pétrosourcés), pour des raisons écologiques, environnementales et de moindre dépendance du pétrole.

A ce jour, nous menons des travaux exploratoires de développement sur différents segments : soit des produits de faible volume mais de haute valeur ajoutée, soit des produits de prix moyens pour des volumes moyens, soit des produits de très grandes commodités mais avec des prix très faibles ce qui implique d'être très compétitifs. Pour l'instant, nous négocions des partenariats avec des industriels, mais nous ne communiquerons pas avant d'avoir signé. Nous avions annoncé vouloir signer un partenariat fin 2011-début 2012, or nous sommes encore dans les délais...

Enfin, sur les antibiotiques, nous travaillons en partenariat avec Nosopharm sur un projet fortement collaboratif, avec le soutien d'Oséo et du ministère. Nous testons des déinocoques de notre collection pour connaître leur capacité à produire de nouvelles structures antibiotiques. Nous estimons sortir des résultats à la fin de l'année. Notre objectif n'est pas de devenir une biotech de santé, mais d'obtenir des molécules d'intérêt pour soit les vendre au stade de recherche, soit aller en phase préclinique pour les vendre ensuite, mais nous n'irons pas plus loin. Nous voulons donc délivrer du cash pour accélérer nos projets actuels.

Enfin, pour notre projet phare concernant le bioéthanol, si tout se déroule comme prévu, nous devrions pouvoir en 2014 recevoir des revenus grâce à la mise en exploitation par Tereos de notre procédé. Nous attendons d'ailleurs nos premiers revenus en 2013 via les accords que nous signerons sur le bioéthanol."