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D'après un responsable syndical du constructeur automobile Opel, filiale de General Motors, cité par Reuters, Abou Dhabi aurait bien des discussions avec le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie à propos d'une éventuelle prise de participation du premier dans Opel.

En effet, le journal allemand Westdeutschen Allgemeinen Zeitung avait avancé le weekend dernier que Jürgen Rüttgers, ministre-président du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, aurait rencontré un membre de la famille royale d'Abou Dhabi. Le journal allemand a ainsi cité au style indirect le cheikh Hamdan, membre de la famille royale d'Abou Dhabi.

Selon le responsable syndical, Rainer Einenkel, cité par Reuters, Jürgen Rüttgers aurait abordé le dossier avec Abou Dhabi jeudi dernier.

Parmi les autres constructeurs automobiles européens, joint par Reuters, BMW a indiqué ne pas être intéressé par les sites d'Opel. Daimler et PSA Peugeot Citroën ont déclaré ne pas envisager d'investir dans Opel, rapporte Reuters.

Du côté du gouvernement allemand, qui n'est pas favorable à prendre une participation lui-même dans le capital d'Opel, un porte-parole a indiqué que ‘plusieurs parties sont intéressées. Le gouvernement participe à plusieurs négociations. Nous ne faisons pas de commentaires sur les détails'. Le gouvernement accorderait une aide à Opel à l'entrée de nouveaux actionnaires privés à son capital.

Saab a obtenu un délai jusqu'en mai pour sa restructuration

Par ailleurs, Saab, autre filiale de l'américain General Motors, a obtenu ce lundi une prorogation jusqu'au 20 mai de son placement en redressement judiciaire. A l'issue d'une audience de justice, aucun des créanciers de Saab ne s'est opposé au plan de restructuration du constructeur suédois.

Saab a donc bénéficié d'une prorogation de la période durant laquelle le groupe est placé sous la protection de la loi des faillites. Le tribunal de Vanersborg (sud-ouest de la Suède) a ‘décidé que la reconstruction de Saab peut se poursuivre jusqu'au 20 mai au plus tard, si aucune autre décision n'est prise avant'.

Durant la réorganisation, Saab prévoit d'engager des négociations avec ses créanciers sur l'annulation d'environ 75% de la dette subordonnée du groupe', a expliqué l'administrateur judiciaire Guy Lofalk, selon les documents transmis par le tribunal.

De plus, Guy Lofalk a indiqué que Saab avait une vingtaine de repreneurs potentiels et qu'un accord devrait être bouclé en juin. ‘Saab pense aussi parvenir à un cash flow positif dès 2011 et à une bonne rentabilité à un niveau de production de 150 000 véhicules', a-t-il déclaré.

Le constructeur automobile suédois nécessite un financement d'un milliard de dollars pour restructurer sa production et lancer de nouveaux modèles. Sur ce montant, le groupe espère obtenir un prêt de 600 millions de dollars auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI), les 400 millions restants seraient trouvés par le biais des annulations de créances détenues par GM, qui fournirait aussi des équipements.

C.L. (avec agences)

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