Sous les projecteurs depuis une semaine, Google fait couler de l’encre suite à son annonce d’un éventuel retrait du marché chinois. En cause, une attaque cybernétique sophistiquée contre ses infrastructures. Le chiffre d’affaires du géant américain en Chine ne représente que 600 millions de dollars mais son potentiel de croissance est extrêmement élevé. Partant du principe que la firme Californienne n’abandonnera pas ses 30% de part de marché à Baidu, son concurrent direct, les balbutiements du titre suite à cette affaire ne confèreraient-ils pas l’opportunité de passer à l’achat à moindre coût ?

Seconde capitalisation du Nasdaq au coude à coude avec Apple, Google, premier site mondial de recherche sur Internet apparait comme la valeur de croissance par excellence. Le consensus des analystes s’attend à une hausse du chiffre d’affaires supérieur à 10% par an sur les 4 années à venir, chiffre qui a de quoi faire des envieux… mais c’est surtout la marge opérationnelle qui tendra vers 50% en 2013 et le taux de rentabilité net qui avoisine les 30% qui font de cette entreprise une véritable « usine à cash ». En comparaison, Apple affiche un taux de rentabilité de 10% et gagne donc moins d’argent malgré un chiffre d’affaires une fois et demi supérieur à celui de son rival.

Conséquence directe de sa forte création de valeur, Google amoncèle une quantité extraordinaire de liquidité. 2010 sera, selon les estimations, l’année où la trésorerie du groupe dépassera une année de chiffre d’affaires… Aussi, Eric Schmidt, PDG de la société, pourrait réaliser des acquisitions mais il apparait que le rachat de site Internet en expansion tels que Salesforce.com ou encore Facebook entamerait à peine ses réserves.
D’où l’hypothèse de certains analystes du versement d’un dividende aux actionnaires. Cette pratique aurait pour objectif de stabiliser le cours de bourse et d’attirer des investisseurs de long terme mais est-ce vraiment ce que désire la direction ?

Pour finir, étudions la configuration graphique du titre sur une échelle de temps hebdomadaire. Il apparait ici que la tendance est clairement haussière. Toutefois, après un doublement des cours, la valeur pourrait opérer une consolidation, victime de prise de bénéfices légitimes ou bien d’un trou d’air en cas de correction des indices américains. En d’autres termes, le ralliement du seuil psychologique des 500 dollars serait une opportunité à saisir. A ce prix, GOOGLE se payerai en effet moins de 20 fois les bénéfices 2010 contre respectivement 48 et 35 fois pour Baidu et Yahoo.