"

(Easybourse.com) Les résultats du premier semestre ressortent, selon vos termes, «très satisfaisants». Le ROC s'affiche notamment en croissance de 60%. Est-ce essentiellement le fait de l'effet de levier ?
Effectivement. Nous surfons sur la dynamique de notre modèle à effet de levier, c'est-à-dire un modèle essentiellement tourné vers les charges fixes. Une fois le point mort dépassé, la croissance du chiffre d'affaires impacte directement sur le résultat opérationnel.

A quel niveau se situe le point mort ?
Il a été abaissé de façon significative et sera atteint avec un chiffre d'affaires compris entre 125 et 130 lillions d'euros.

Par contre, le résultat net stagne. Est-ce surtout le fait des autres charges et produits financiers ?
Le résultat opérationnel est en croissance de 45%, le résultat courant, qui est en fait le résultat opérationnel une fois que l'on enlève les autres charges et produits financiers, ne progresse, lui, que de 10%. Cela s'explique par des éléments ponctuels liés à la très forte variation du change euro/dollar. En outre, le coût du crédit a augmenté.

Outre l'effet de change et l'augmentation du coût du crédit, comment vous a impacté la conjoncture actuelle ?
Elle a évidemment impacté sur le niveau de croissance. En plus, elle nous oblige à rester prudents.

Est-ce que ce sont les particuliers ou les entreprises qui ont le plus réduit leur consommation ?
La répartition est restée stable.

Les investissements passés ont été digérés. Comment comptez-vous les optimiser ?
Ils ont été digérés… Oui et non. Nous continuons d'améliorer la productivité pour abaisser le point mort. Certes, l'effet de levier est de moins en moins important sur ces éléments-là, mais nous travaillons toujours pour optimiser véritablement le nombre de personnes, les pics de saisonnalité (minimiser l'intérim et les CDD), etc.

Grâce aux sites connexes (Plugsquare, Maginéa, Lapcorner, Fillspot), vous attendez une démultiplication de l'effet de levier…
Tout à fait. La problématique reste aujourd'hui de trouver des bonnes méthodes pour optimiser l'outil logistique.

Quelles sont vos attentes sur ces sites en terme de chiffre d'affaires ?
Tout dépendra évidemment de la conjoncture, mais nous nous attendons, dans un délai de deux ans et demi, à ce que ces sites connexes représentent 10% de l'activité du groupe.

Pour conclure qu'auriez-vous envie de dire à vos actionnaires au regard -vous n'êtes pas le seul, c'est sûr- du repli de plus de 50% de votre cours de bourse ?
Il y a un massacre des cours boursiers des small et midcaps du fait de la moindre volumétrie des échanges sur ces valeurs. Il est difficile d'aller plus bas. Les investisseurs, particuliers et institutionnels, sont allés vers des valeurs plus liquides.

Notre cours, comme pour beaucoup de small et midcaps, a baissé sans corrélation économique, sans corrélation avec les fondamentaux, sans corrélation avec les stratégies menées.

Est-ce que vous attendez une amélioration des conditions de marché dans les six prochains mois ?
Je reste assez dubitatif. Je pense que les small et midcaps verront leur cotation augmenter une fois que les grosses capitalisations auront retrouvé la confiance des investisseurs.

Une fois la liquidité revenue, on observera très rapidement une chasse aux bonnes affaires. Je ne sais pas quand ça se produira, mais je pense que la reprise pourrait être violente.

Propos recueillis par Marjorie Encelot

- 01 Décembre 2008 - Copyright © 2006 www.easybourse.com

"