Les actions de Maroc Telecom, deuxième société de la bourse de Casablanca en termes de capitalisation boursière, ont chuté de 9,99 % à la suite du verdict rendu en première instance.

Inwi, le troisième opérateur de télécommunications du pays, a porté plainte en 2021, accusant Maroc Telecom d'abuser de sa position dominante sur le marché.

Aucun représentant de Maroc Telecom, y compris le président du conseil d'administration Abdeslam Ahizoune, n'était disponible dans l'immédiat pour commenter la décision.

Un avocat connaissant bien l'affaire a déclaré à Reuters que la société avait le droit de faire appel.

L'amende est supérieure au bénéfice annuel de Maroc Telecom pour 2022, qui s'élève à 5,82 milliards de dirhams.

En 2020, l'ANRT a infligé à Maroc Telecom une amende de 3,3 milliards de dirhams pour avoir abusé de sa position dominante sur le marché en entravant l'accès des concurrents au dégroupage sur son réseau et sur le marché fixe.

Maroc Telecom, qui est également cotée sur Euronext Paris, est contrôlée à 53% par l'entreprise émiratie Etisalat et à 22% par l'Etat marocain.

Outre le Maroc, Maroc Telecom possède des filiales au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Gabon, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Tchad, au Togo et en République centrafricaine.

Inwi n'est pas une société cotée en bourse et est contrôlée majoritairement par la société holding de la famille royale Al Mada.