PEKIN, 12 mars (Reuters) - Le ministère chinois du Commerce a déclaré mardi qu'il envisageait d'intégrer les maisons Martell, Hennessy et Rémy Martin dans son enquête anticoncurrentielle sur les eaux-de-vie de vin importées de l'Union européenne (UE).

Martell & Co est une filiale de Pernod Ricard, la société Jas Hennessy & Co du groupe de luxe LVMH et E. Remy Martin & Co de Rémy Cointreau.

Les sociétés n'ont pas répondu à une demande de commentaire de Reuters dans l'immédiat.

Le ministère a lancé en janvier une enquête anticoncurrentielle sur les eaux-de-vie de vin européennes, comme le cognac, après une plainte de l'Association chinoise des boissons alcoolisées.

Elle intervient dans un contexte de tensions croissantes avec l'UE qui a lancé pour sa part des enquêtes concernant les subventions sur les véhicules électriques chinois et les importations de biodiesel.

Le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), qui représente les fabricants français, avait déclaré qu'il coopérerait pleinement avec les autorités chinoises, estimant cependant que l'enquête était liée à une querelle commerciale plus large plutôt qu'au marché des spiritueux.

Il avait estimé en janvier, dans un communiqué transmis à Reuters, que le niveau retenu de dumping permettrait aux acteurs du cognac de démontrer que leurs "pratiques commerciales sont totalement respectueuses des réglementations chinoises et internationales".

Le BNIC n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire sur les derniers développements de l'enquête. (Bureau de Pékin ; version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)

par Casey Hall