Le numéro un mondial des cartes de paiement propose désormais 37 pence par action Earthport, dont le titre a été multiplié par plus de cinq depuis l'annonce de la première proposition le 27 décembre, qui avait entraîné un bond de 278,5% de l'action en une seule séance.

Le 25 janvier, jour de l'annonce de la surenchère de Mastercard, le titre Earthport a encore pris 31,3%. Dans les premiers échanges à la Bourse de Londres, il bondit de près de 9% à 42,48 pence, évoluant au-dessus de la deuxième offre de Visa, ce qui peut suggérer que les investisseurs anticipent une nouvelle surenchère.

Les administrateurs d'Earthport ont à nouveau changé d'avis, invitant les actionnaires du groupe d'accepter l'offre améliorée de Visa, après avoir successivement recommandé l'offre de Mastercard et la première proposition de Visa.

En réaction à la surenchère de Visa, Mastercard a dit qu'il passait en revue ses options, invitant les actionnaires d'Earthport de ne pas réagir à l'offre de son concurrent.

Visa et Mastercard avancent le même argument pour expliquer leur volonté de mettre la main sur Earthport : le développement de services de paiement transfrontaliers.

Earthport dit proposer une alternative moins coûteuse aux systèmes de paiements traditionnels en supprimant les intermédiaires lors des transferts d'argent entre les banques et les entreprises.

Si l'on en tient pas compte de l'impact de la première offre de Visa intervenue en toute fin d'année dernière, le titre Earthport a perdu plus de 28% en 2018 l'an dernier , sous le coup de pertes et de dépenses croissantes annoncées par le groupe, dont le dernier pic boursier de 49,50 pence remonte à 2014.

En novembre, Earthport a déclaré qu'un changement stratégique "fondamental" était nécessaire.

(Arathy S Nair à Bangalore, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : MasterCard, Visa, Earthport plc