Medesis Pharma a publié une obligation d'information sur les trois futurs médicaments en développement pour la protection des grandes populations contaminées après un accident nucléaire civil ou militaire. Trois médicaments sont spécifiquement destinés au traitement des grandes populations contaminées ou irradiées après un accident nucléaire civil ou militaire. A ce jour, il n'existe aucun traitement adapté à un accident nucléaire grave.

Ces trois produits sont au cœur des enjeux avec la situation internationale tragique en Ukraine, qui soulève la possibilité d'une guerre nucléaire. Ils sont également d'actualité avec les récentes décisions de maintenir le développement des centrales nucléaires. Les trois candidats médicaments de Medesis Pharma ont été développés en collaboration avec le Commissariat à l'Energie Atomique (LRT-CEA), qui a réalisé toutes les études sur des animaux contaminés par des radionucléides, et avec l'Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA) pour les études sur des animaux irradiés.

Chacun de ces produits est protégé par un brevet international enregistré ou en cours d'enregistrement dans la plupart des pays nucléaires du monde. L'activité thérapeutique a été démontrée, et un programme complémentaire est nécessaire avec un développement pharmaceutique pour une production industrielle et une étude de tolérance sur des volontaires sains pour démontrer la sécurité avant d'introduire les produits dans les stocks d'urgence de l'Etat. Les demandes de financement pour ces 3 programmes ont été soumises par Medesis Pharma à l'Agence française de l'innovation pour la défense.

NU01 : NanoCaDTPA : Décorporation du plutonium : Depuis plus de 40 ans, le CaDTPA est utilisé par perfusion IV lente et répétée sur plusieurs semaines. Cependant, ce traitement réalisé en milieu médical est adapté à quelques personnes contaminées (travailleurs des Centrales Nucléaires), mais impossible à mettre en œuvre lorsque plusieurs centaines de milliers de personnes sont contaminées. Le NanoCaDTPA (formulation du CaDTPA dans la microémulsion Aonys) permet d'obtenir la même efficacité d'extraction du Plutonium, mais avec une administration simple dans la bouche, à partir d'un flacon stocké à température ambiante.

NU02 : NanoPB (bleu de Prusse) : Décorporation de césium : Le Bleu de Prusse est utilisé depuis de nombreuses années pour l'extraction du Césium. Il est administré en grandes capsules de 500 mg, 18 capsules par jour pendant 2 à 3 mois. Impossible à dissoudre, il est presque impossible à donner aux enfants et aux adolescents et s'accompagne d'une constipation obstinée entraînant l'irradiation du petit bassin.

Or, le césium se fixe préférentiellement dans les muscles et en particulier dans le muscle cardiaque provoquant des anomalies et des pathologies cardiaques chez les enfants et les adolescents. Le NanoPB est constitué de nanoparticules de bleu de Prusse synthétisées et stabilisées dans la microémulsion Aonys. Il permet d'obtenir une décorporation du césium 3 fois plus rapide avec 100 fois moins de Bleu de Prusse.

Il est buvable et peut être administré à tout âge, y compris chez les nourrissons et les enfants. NP02 : NanoManganèse : L'ingrédient actif est le sulfate de manganèse dans la microémulsion Aonys. Ce produit prévient et traite l'orage de cytokines inflammatoires déclenché par l'irradiation qui provoque une inflammation respiratoire et digestive majeure responsable de la mort.

L'efficacité est observée si le traitement est débuté dans les heures qui suivent l'irradiation. Il est administré par voie orale et conservé en flacon à température ambiante. Ce produit fait actuellement l'objet d'une étude clinique de phase II au Brésil pour traiter les formes sévères de COVID-19 qui sont également liées à une tempête de cytokines inflammatoires.

Plan de développement du produit : Pour chacun des deux produits de décorporation du Plutonium et du Césium : Développement de la CMC pharmaceutique avec préparation à la production industrielle, Etude de tolérance sur 50 volontaires sains traités pendant un mois. Pour le produit de radioprotection déjà en développement clinique : Développement industriel, Etude de tolérance sur 50 volontaires sains pendant un mois. Délais pour l'enregistrement du produit et la fabrication industrielle : 18 mois pour les deux produits de décorporation ; 12 mois pour le produit de radioprotection.

En pratique, ces délais peuvent être raccourcis ou prolongés selon que l'Agence du médicament et les autorités publiques le jugent urgent ou non.