New York (awp/afp) - Toujours dopé par ses anticancéreux et ses vaccins, le laboratoire américain Merck a publié des résultats en nette hausse au premier trimestre et a dans la foulée relevé ses prévisions pour l'année.

Grâce à ses médicaments phares, le groupe, connu sous le nom de MSD en dehors des Etats-Unis et du Canada, a engrangé 15,8 milliards de dollars (14,4 milliards de francs suisses) de chiffre d'affaires de janvier à fin mars (+9% sur un an), a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué. Un montant supérieure aux attentes des analystes du marché.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York jeudi, aux alentours de 11H30 GMT, le titre gagnait 1,7% à 129,16 dollars.

Le bénéfice net a bondi à 4,76 milliards de dollars, une progression de 69% sur un an. Une forte croissance, notamment car le laboratoire avait enregistré à la même période l'an dernier une charge de 1,2 milliard de dollars pour l'acquisition du laboratoire Imago.

Rapporté par action, et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'affiche en hausse de 48% à 2,07 dollars, également supérieur aux attentes des analystes de Wall Street.

Dans le détail, Merck a encore une fois vu ses ventes portées par son traitement contre le cancer, Keytruda. Ce moteur de ventes, recommandé dans de plus en plus d'indications contre divers types de cancers, a rapporté quasiment 7 milliards de dollars sur le trimestre (+20% sur un an).

Les ventes du vaccin Gardasil, pour la prévention du papillomavirus, continuent aussi leur croissance (+14%) à 2,2 milliards de dollars, soutenues par la demande en Chine, ainsi que des prix plus élevés et des commandes publiques aux Etats-Unis.

A l'inverse, les revenus des traitements contre le diabète Januvia et Janumet poursuivent leur recul (-24% à 670 millions de dollars) face à la concurrence de médicaments génériques moins chers, ainsi qu'à des prix moins élevés accordés par les pouvoirs publics aux Etats-Unis.

Dopé par ce premier trimestre de bonne facture, Merck a relevé ses prévisions pour 2024. Il indique désormais tabler sur des ventes comprises entre 63,1 et 64,3 milliards de dollars, contre 62,7 et 64,2 milliards de dollars annoncés initialement.

Le laboratoire anticipe en outre un bénéfice par action compris entre 8,53 et 8,65 dollars, contre 8,44 et 8,59 dollars attendus auparavant.

afp/jh