PARIS, 19 octobre (Reuters) - Pernod Ricard a fait état jeudi d'un recul de son chiffre d'affaires au premier trimestre de son exercice 2023-2024, pénalisé par le repli de ses ventes aux Etats-Unis et en Chine, mais a dit tabler sur une croissance de ses revenus annuels.

Le chiffre d'affaires du groupe français de vins et spiritueux s'est établi à 3,042 milliards d'euros sur la période, en repli de 8% et de 2% en données internes.

En Chine, les ventes ont reculé de 8% dans un contexte macroéconomique "difficile" avec une demande des consommateurs "modérée". Elles sont en outre affectées par une base de comparaison défavorable après une fête de la mi-automne record l'an dernier.

Aux Etats-Unis, les ventes baissent également de 8% en raison là aussi d'une base de comparaison défavorable qui s'ajoute à un ajustement des niveaux d'inventaires dans un contexte de normalisation du marché des spiritueux.

Pernod Ricard avait prévenu fin août d'un "démarrage plus modeste" au premier trimestre, après un exercice 2022-2023 meilleur que prévu, en raison du ralentissement en Chine et aux Etats-Unis.

"Comme attendu, le premier trimestre est en léger déclin, je trouve néanmoins encourageant que la bonne performance des autres marchés compense largement le recul du chiffre d’affaires aux États-Unis et en Chine ce trimestre", indique le PDG Alexandre Ricard, cité dans un communiqué.

Les ventes du groupe ont progressé de 1% en Inde et en Europe, ont été stables dans la branche "travel retail" et ont reculé de 10% dans la région Amérique avec des replis enregistrés au Canada, au Brésil et au Mexique.

Pour l'ensemble de l'exercice, le propriétaire du cognac Martell, du champagne Mumm ou encore de la vodka Absolut assure voir des perspectives favorables en Chine et aux Etats-Unis et attend une "forte" croissance en Inde et dans le "travel retail".

Il table ainsi sur une croissance du chiffre d'affaires "diversifiée" pour son exercice 2023-2024 et a réitéré ses perspectives à moyen terme, à savoir une progression interne des ventes dans le haut d’une fourchette comprise entre +4% et +7%. (Rédigé par Blandine Hénault, édité par Jean-Stéphane Brosse)