PHILIPS NV 
Par * Bénéfice net du T1 à E249 mlns (consensus E186 mlns
* Les résultats reflètent l'impact du plan de redressement
* Prudence affichée pour 2012
* Le titre grimpe de plus de 3% en Bourse (Actualisé avec précisions, nouveaux propos du DG)
par Sara Webb
AMSTERDAM, 23 avril (Reuters) - Philips a publié lundi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, portés par des plus-values exceptionnelles et les bonnes performances de ses activités grand public et de santé.
A la Bourse d'Amsterdam, le titre Philips grimpait de 4,6% à 15 euros à 12h30 GMT, dans un marché nettement baissier.
Le groupe se veut toutefois prudent pour le reste de l'année au vu de la conjoncture économique morose, de la fragilité de la consommation et des coupes budgétaires dans ses marchés clés, qui pèsent directement sur ses trois principaux segments d'activité : l'électronique grand public, les équipements médicaux et l'éclairage.
"Nous restons prudents pour le reste de l'année 2012 compte tenu des incertitudes en Europe, en particulier sur les marchés de la santé et de la construction, ainsi que du ralentissement de la croissance économique mondiale", a déclaré le directeur général Frans van Houten dans un communiqué.
Tout en notant le redressement du premier trimestre, le directeur général du groupe a jugé nécessaires de nouvelles mesures de restructuration et a estimé que Philips devait oser secouer sa culture d'entreprise - perçue comme excessivement prudente - afin de mettre plus rapidement sur le marché ses nouveaux produits.
Frans Van Houten a répété que les résultats de 2012 seraient impactés par des charges de restructuration et des investissements exceptionnels. Il n'a pas délivré d'objectifs financiers annuels.
Toutefois, le groupe néerlandais a réitéré ses prévisions pour 2013 d'une croissance de 4% à 6% de ses ventes, d'une progression de 10% à 12% de son bénéfice courant et d'un rendement du capital investi de 12% à 14%.
TROP TÔT POUR CRIER VICTOIRE
Philips, qui avait accusé une perte nette de 160 millions d'euros au quatrième trimestre 2011, a réalisé sur les trois premiers mois de 2012 un bénéfice net de 249 millions d'euros, en hausse de 80%, pour un chiffre d'affaires de 5,608 milliards, en progression de 7%. Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un résultat net de 186 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 5,436 milliards.
Le résultat d'exploitation pour les trois premiers mois de l'année ressort également supérieur aux attentes, en hausse de 26% à 552 millions d'euros. Les analystes tablaient sur 433 millions d'euros.
Ces résultats sont les premiers à refléter l'impact du plan de redressement lancé par le directeur général Frans van Houten, en poste depuis un an.
Philips est numéro un européen de l'électronique grand public, numéro un mondial de l'éclairage et figure dans le trio de tête mondial des fabricants d'équipements hospitaliers, mais il a souffert de la conjoncture morose, d'une consommation fléchissante et des mesures d'austérité constatées dans ses marchés clés. Ces difficultés l'ont contraint à engager un vaste plan de réduction des coûts et de cessions d'actifs.
Ses résultats trimestriels ont ainsi été soutenus par une plus-value exceptionnelle de 160 millions d'euros issue de la cession de sa participation dans la marque de machines à café Senseo à son partenaire Sara Lee et de la vente de son "campus" néerlandais à un consortium d'investisseurs privés pour 425 millions d'euros.
Philips a parallèlement créé une coentreprise de téléviseurs avec le groupe hongkongais TP pour tenter de redresser cette activité, mise à mal par la concurrence des constructeurs asiatiques.
L'amélioration des résultats a été le plus notable du côté de l'électronique grand public - la division fabrique des grille-pains, des rasoirs ou encore des stations d'accueil pour lecteurs de musique portables - ainsi que dans l'activité de santé, qui produit aussi bien des kits d'oxygénothérapie à domicile que des scanners pour les hôpitaux.
Le résultat opérationnel de la branche éclairage, qui a été frappée de plein fouet par le ralentissement du marché de la construction, s'est quant à lui repris par rapport au quatrième trimestre mais il recule toujours fortement sur un an.
"Il est trop tôt pour crier victoire, mais nous sommes sur la bonne voie pour progresser" dans cette division, a indiqué Frans van Houten. (Marc Angrand et Blandine Hénault pour le service français, édité par Natalie Huet)
