En conséquence, la FDA a intimé à Philips de procéder à des tests de risques supplémentaires. En juin 2021, des millions d’appareils d’aide respiratoire et de ventilateurs utilisés pour l’apnée du sommeil avaient fait l'objet d'un rappel en raison d’un risque de dégradation et de toxicité d’un composant en mousse qui pourrait devenir cancérigène. La nouvelle avait précipité l'action Philips dans une spirale baissière qui n'a cessé de s'étendre. "Nous ne pensons pas que les tests et les analyses que Philips a effectués à ce jour soient suffisants pour évaluer pleinement les risques posés aux utilisateurs par les appareils rappelés", a écrit le régulateur américain. Le groupe a pris acte et a annoncé discuter avec l'agence des modalités des nouvelles évaluations.

Un risque de retrait

Les analystes pensent que la piètre gestion de crise de Philips pourrait conduire à des mesures plus radicales. "L'exigence de tests supplémentaires, le mécontentement persistant quant à la gestion du rappel par Philips et le retrait de l'appareil de la liste des pénuries rendent d'autant plus probable une interdiction de vente de Respironics aux Etats-Unis", redoute Bernstein. En France, une plainte a été déposée par 217 personnes devant le pôle de santé publique de Paris contre Philips dans cette affaire des respirateurs.

"Nous considérons qu'il s'agit davantage d'un problème potentiel pour les futurs procès", estime de son côté Jefferies, qui s'attendait à une rechute de l'action, qui a rebondi de 40% depuis que l'affaire semblait plus ou moins sous contrôle. "Nous pensons que la mise à jour d'aujourd'hui obligera les investisseurs à repenser le risque d'un éventuel jugement", écrit ce matin UBS.