La Haye (awp/afp) - Le groupe néerlandais Philips a fait état lundi d'une perte nette de 1,3 milliards d'euros (environ 1,28 milliard de francs suisses) au troisième trimestre, principalement en raison d'une importante charge pour un énorme rappel d'appareils respiratoires défectueux pour l'apnée du sommeil, et annoncé se séparer de 4000 effectifs.

Soulignant la "nécessité d'améliorer l'exécution", le nouveau directeur général de Philips Roy Jakobs a partagé la "décision difficile mais nécessaire de réduire immédiatement nos effectifs d'environ 4000 postes dans le monde".

Le groupe s'attend à environ 300 millions d'euros de charges au cours des prochains trimestres suite au lancement immédiat de ces actions de restructuration.

Mais la réorganisation devrait générer des économies annuelles de 300 millions d'euros, l'ancien géant de l'électronique, devenu une entreprise de soins de santé.

Philips avait averti, il y a près de deux semaines, s'attendre à enregistrer une charge de 1,3 milliard d'euros au troisième trimestre pour un énorme rappel d'appareils respiratoires défectueux pour l'apnée du sommeil.

En raison de cette charge, le groupe a enregistré une perte de 1,3 milliard d'euros au troisième trimestre, contre un bénéfice net de 3 milliards d'euros il y a un an, qui était principalement dû à la cession en mars de son activité d'électroménager.

Difficultés logistiques

Comme il l'avait également averti, les ventes du groupe se sont élevées à 4,3 milliards d'euros, avec une baisse des ventes comparables de 5% par rapport à la même période l'année dernière en raison de problèmes de chaînes d'approvisionnement.

L'entreprise basée à Amsterdam a rappelé les respirateurs en juin de l'année dernière après avoir annoncé que les utilisateurs risquaient d'inhaler ou d'avaler des morceaux de mousse insonorisante toxique pouvant provoquer des irritations, des maux de tête. Philips a aussi évoqué un risque "potentiel" de cancers à long terme.

Philips emploie près de 80'000 personnes dans près de 100 pays.

afp/ol