La Haye (awp/afp) - Le Néerlandais Philips, en difficulté après un rappel d'appareils respiratoires pour l'apnée du sommeil, a assuré mardi qu'il est selon des tests couvrant la plupart des respirateurs enregistrés "peu probable" qu'ils portent préjudice aux patients.

Le fabricant de matériel médical avait en 2021 annoncé un rappel massif d'appareils respiratoires pour l'apnée du sommeil.

Les utilisateurs risquaient d'inhaler ou d'avaler des morceaux de mousse insonorisante toxique pouvant provoquer des irritations et des maux de tête. Le groupe avait alors aussi évoqué un risque "potentiel" de cancers à long terme.

Philips avait déjà en décembre 2022 assuré que, selon des tests approfondis, les appareils étaient "dans les limites de sécurité", tout en soulignant que les autorités réglementaires mondiales auraient le dernier mot.

L'ex-géant de l'électronique devenu une entreprise de soins de santé a déclaré dans un communiqué que des évaluations des risques couvrent désormais 95% des appareils enregistrés dans le monde parviennent aux mêmes conclusions.

Des tests supplémentaires ont été effectués pour les appareils DreamStation de première génération qui ont été exposés au nettoyage à l'ozone.

L'exposition aux émissions de matières particulaires provenant de la mousse, selon ces évaluations, "est peu susceptible d'entraîner un préjudice notable pour la santé des patients", même pour ces appareils nettoyés à l'ozone.

Philips a déconseillé cette méthode de nettoyage, plus susceptible de causer une dégradation visible significative de la mousse.

Les tests ont a été menés en collaboration avec cinq laboratoires indépendants et certifiés, et les résultats ont été évalués par des experts tiers qualifiés, assure Philips.

Ces conclusions "sont positives et rassurantes", a déclaré le PDG Roy Jakobs, cité dans le communiqué.

4,3 millions d'appareils ont été modifiés, parmi lesquels 2,3 millions sont aux Etats-Unis, a précisé Philips. L'entreprise continue de conseiller aux patients utilisant les appareils concernés non encore corrigés de contacter leur médecin pour décider d'un traitement adapté, qui peut inclure un arrêt d'utilisation.

Dans le rouge en 2022, le groupe avait annoncé la suppression de 10.000 postes au total dans le monde à la suite de ce rappel, et a annoncé en avril avoir mis de côté 575 millions d'euros supplémentaires pour faire face à des poursuites aux Etats-Unis.

Les derniers résultats de tests ont été soumis aux autorités réglementaires, dont l'autorité américaine de santé, la FDA, "qui peut parvenir à une conclusion différente", a averti Philips.

afp/buc