Le groupe a enregistré pour le premier trimestre un bénéfice net de 3,62 milliards d'euros, contre 46 millions sur les trois premiers mois de l'an dernier. Le résultat inclut un gain exceptionnel de 3,41 milliards lié à la restructuration du secteur à Chypre, ainsi que des éléments fiscaux à hauteur de 540 millions.

En excluant les exceptionnels, Piraeus affiche donc une perte avant impôts de 336 millions d'euros.

Le groupe a racheté les succursales chypriotes de Bank of Cyprus, de Cyprus Popular et d'Hellenic Bank pour 524 millions d'euros, une opération visant à protéger le secteur bancaire grec des retombées de la crise financière à Chypre.

Au premier trimestre, les provisions pour risque de crédit de Piraeus ont atteint 506 millions d'euros, contre 296 millions un an plus tôt, et le ratio de créances douteuses est monté à 31%, contre 23,3% en décembre.

Le groupe a parallèlement augmenté son revenu net d'intérêts de 34% sur un an à 315 millions, grâce entre autres à la baisse de ses coûts de financement, permise par la réouverture aux banques grecques des guichets de refinancement de la Banque centrale européenne (BCE).

"Les dépôts ont continué à augmenter au premier trimestre, contribuant à une baisse importante du financement par l'Eurosystème, qui s'est élevé à 21 milliards d'euros contre 32 milliards en décembre", a précisé le directeur général, Stavros Lekkakos, dans un communiqué.

George Georgiopoulos, Marc Angrand pour le service français, édité par Nicolas Delame