Le Parlement européen a annoncé hier avoir adopté sa position de négociation sur la refonte des règles de l’Union relatives à la réception par type et à la surveillance du marché des véhicules à moteur (Euro 7). Le nouveau règlement modifiera les limites actuelles pour les émissions d’échappement et introduira de nouvelles mesures pour réduire les émissions des pneus et des freins et pour augmenter la durabilité des batteries. La version du Parlement est cependant en retrait par rapport aux propositions initiales de la Commission européenne.

L'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea) salue une approche "plus réaliste" de l'Euro 7 : elle souligne cependant que l'Euro 7 "reste coûteux" alors qu'il intervient "à un moment très critique de la transformation du secteur".

"Étant donné que les méthodes de test des émissions autres que les gaz d'échappement sont entièrement nouvelles et n'ont pas encore été testées, la faisabilité technique de ces nouveaux objectifs doit être garantie" souligne l'Acea, qui appelle les décideurs politiques à "veiller à ce que le réalisme prévale" lors des négociations du trilogue (avec la Commission et le Conseil des ministres), et à ne pas laisser un Euro 7 disproportionné faire dérailler les progrès déjà réalisés par les constructeurs.
"Avec l'orientation actuelle de la réglementation, le coût anticipé de sa mise en œuvre ne peut plus être considéré comme un problème" estime pour sa part Benjamin Krieger, secrétaire général de la Clepa, l'association européenne des équipementiers automobiles. Il se dit "favorable à un accord" dans le cadre du trilogue qui soit "orienté vers la position du Parlement sur les seuils et les conditions de tests." Il juge "très important de rationaliser au moins le calendrier de mise en œuvre avec la révision de la directive sur la qualité de l'air, qui est négociée en parallèle."