Zurich (awp) - Le groupe pharmaceutique Sandoz a généré sur les trois premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 2,49 milliards de dollars (2,25 milliards de francs suisses), en hausse de 6% sur un an hors effets de change. La performance de la société émancipée du giron de Novartis à l'automne dernier a été essentiellement alimentée par les biosimilaires, considérés comme la priorité stratégique.

Les ventes de biosimilaires ont connu un essor de plus d'un cinquième à 623 millions, représentant désormais près du quart du chiffre d'affaires du groupe.

Nonobstant une évolution plate, les génériques demeurent avec 1,87 milliard de loin la principale source de revenus du groupe. Le directeur général (CEO) Richard Saynor a laissé entendre en téléconférence que des lancements de produits redynamiseront la croissance de ce segment sur la seconde moitié de l'année.

Les analystes consultés par AWP tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 2,53 milliards, ventilé à hauteur de 1,92 milliard pour les copies de médicaments chimiques et de 608 millions pour les substituts de traitement biologiques.

Feuille de route inchangée

La direction reconduit ses ambitions pour l'exercice en cours, comprenant une croissance hors effets de change de l'ordre de 5%, pour une marge brute opérationnelle (Ebitda) de base autour de 20%.

Les analystes ne s'alarment pas outre-mesure de la relative déception en matière de chiffre d'affaires absolu. Chez UBS, Harry Sephton attribue la discrépance à une base de comparaison élevée, à une saison de la toux et des refroidissements clémente, ainsi qu'au retrait forcé aux Pays-Bas de l'apixaban en août dernier.

Laurent Flamme, pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB), évoque un jeu à somme nulle, l'absence de croissance dans les génériques ayant été compensée par le vif essor des biosimilaires.

A la Bourse, les investisseurs ont fait la moue et l'action Sandoz a reculé de 2,5% à 30,22 francs suisses, dans un SLI en hausse de 1,36%.

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