ESSEN (dpa-AFX) - Le fournisseur de services de sécurité informatique Secunet Security Networks a revu à la baisse ses prévisions de bénéfices en raison de la hausse des coûts et de la baisse de la part des licences rentables dans le chiffre d'affaires. En outre, Secunet envisage l'année prochaine avec prudence. En ce qui concerne le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit), on s'attend désormais à une baisse d'un peu plus de dix pour cent à environ 42 millions d'euros pour 2023, a annoncé de manière surprenante le groupe coté au SDax vendredi après-midi à Essen. Jusqu'à présent, Secunet Security Networks s'attendait à une hausse à 50 millions d'euros.

Le groupe s'est montré un peu plus optimiste en ce qui concerne les bénéfices. Celui-ci devrait désormais atteindre "au moins" 375 millions d'euros. Jusqu'à présent, seule une augmentation à ce montant avait été envisagée. Mais les investisseurs ne se sont apparemment concentrés que sur les annonces de bénéfices : le cours de l'action de Secunet a chuté à son plus bas niveau depuis le printemps 2020.

Au final, le cours affichait une baisse de près de 29 pour cent à 130,60 euros. L'action Secunet avait grimpé jusqu'à 608 euros à l'automne 2021 dans l'espoir d'une poursuite du boom, dû entre autres à la tendance du home office lors de la pandémie de Corona. Mais ensuite, la tendance était généralement à la baisse. Avec la baisse de vendredi, le titre a glissé d'environ un tiers cette année, alors que le cours avait déjà chuté de près de la moitié en 2022.

Entre-temps, l'entreprise ne vaut plus qu'un peu plus de 900 millions d'euros sur le marché boursier, contre près de quatre milliards d'euros au plus fort de la crise. Le plus grand actionnaire de l'entreprise est, avec une part de 75 pour cent, l'entreprise munichoise Giesecke+Devrient, qui imprime notamment des billets de banque pour les banques centrales ou fabrique des cartes de paiement.

Secunet a justifié l'objectif de bénéfice réduit par un mix de produits modifié avec une marge différente, composé d'une part plus importante de produits commerciaux et d'une part plus faible de licences et de services. "En outre, la mise en œuvre de projets orientés vers l'avenir, notamment les investissements dans le personnel et le portefeuille de produits, entraîne une augmentation de la base de coûts". Le comité directeur s'attend à ce que ces effets influencent de la même manière l'année à venir.

"Les planifications pour l'année 2024 ne sont pas encore terminées, mais le comité directeur part actuellement du principe que les grandeurs de rendement pourraient se situer à un niveau similaire", indiquait le communiqué. Au cours des neuf premiers mois, le chiffre d'affaires a augmenté de douze pour cent pour atteindre 239 millions d'euros. Le bénéfice d'exploitation a chuté de près de 60 pour cent pour atteindre à peine dix millions d'euros. L'entreprise publiera d'autres chiffres clés le 9 novembre, comme prévu./zb/he