Genève (awp) - Le spécialiste de l'inspection et de la certification SGS a annoncé jeudi un rebond de son chiffre d'affaires en 2021, après un exercice 2020 marqué par la pandémie. L'entreprise entend poursuivre sa politique d'acquisition notamment dans le secteur de la santé et de la nutrition, où ses activités sont en plein essor.

En 2021, le chiffre d'affaires du groupe genevois a enflé de 14,3% à 6,41 milliards de francs suisses. Le résultat d'exploitation (Ebit) a bondi de 22,9% à 977 millions de francs suisses, avec une marge afférente qui atteint 15,3%. En termes ajustés, l'Ebit a progressé de 17,2% à 1,06 milliard, pour une marge de 16,5%. Les chiffres se sont révélés conformes aux prévisions des analystes interrogés par AWP.

SGS a également gagné du terrain au niveau du bénéfice net, qui s'est amélioré de 29,7% à 655 millions de francs suisses. Le conseil d'administration proposera le versement d'un dividende par action de 80 francs suisses, identique à l'an dernier.

Poursuite de la politique d'acquisitions

SGS maintient le cap de sa politique d'acquisition. Il s'agit d'un sujet central pour l'entreprise genevoise, constituant un des piliers de sa croissance. "Nous sommes satisfaits du rythme, même si on peut toujours faire mieux", a déclaré jeudi Frankie Ng, directeur général, au cours d'une interview accordée à AWP.

L'entreprise cible toujours des sociétés actives dans les domaines de la santé et de la nutrition, la connectivité, le développement durable et la transition énergétique. Des acquisitions au cas par cas dans d'autres secteurs ne sont cependant pas exclues.

Dynamisme des activités santé et nutrition

Dans le détail, les ventes de la division Santé et Nutrition ont bondi de 30,9% à 861 millions de francs suisses, ou de 15,9% en termes organiques. Les activités liées à la biopharmaceutique ont connu une croissance très forte, supérieure aux autres domaines de Santé et Nutrition, a détaillé M. Ng.

Les prestations pour le fabricant de vaccin contre le Covid-19 Astrazeneca à Glasgow ont profité de la pandémie et affiché une très bonne croissance, a-t-il reconnu, sans fournir de détails chiffrés. Une éventuelle baisse de cette activité ne serait pas préjudiciable à la division, car elle pourrait être aisément compensée avec les projets en cours. "Il s'agit d'une question d'équilibre", a indiqué le directeur général.

La division Ressources naturelles a vu son chiffre d'affaires croître de 6,2%. Pour le pétrole et le gaz, l'activité a souffert de la faiblesse de la demande dans le contexte de la pandémie, mais la situation s'est redressée avec la hausse des cours. M. Ng prévoit cette année une croissance modérée dans ce secteur.

Quant à la crise ukrainienne, elle n'affecte pas outre mesure la société genevoise. En cas de conflit en Ukraine, l'impact pour l'activité gazière de SGS serait nul, a estimé M. Ng.

Pour 2022, l'entreprise vise une croissance organique autour de 5% et compte au moins maintenir le niveau du dividende. Elle vise également une amélioration de la marge opérationnelle ajustée.

A la Bourse, l'action SGS a terminé en baisse de 0,7% à 2564 francs suisses, dans un SMI en hausse de 0,65%.

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