Le groupe Théolia est un producteur indépendant d’électricité à partir de l’énergie éolienne. La société construit elle-même et exploite les parcs éoliens, dont les quatre principaux pays d’implantation sont l’Allemagne, la France, l’Italie ainsi que le Maroc.

Depuis 2006, la politique de la société a été l’investissement, a tel point que la société s’est endetté pour cela mais de manière trop importante. En 2010, une nouvelle orientation est prise et la société cède de nombreux actifs en voulant à tout prix réduire son endettement. Cette politique semble fonctionner : l’endettement net passe de 2009 à 2010, de 396 000 euros à 237 000 euros (réduction de l’endettement de 40%). Néanmoins cette politique a un coût, les actifs cédés représentent autant d’actifs qui ne participeront pas à la formation du chiffre d’affaires récurent et ce dernier est en chute libre de 2009 à 2010 : il passe de 45 millions d’euros à 3,4 millions en 2010 soit une réduction de 88%.
Malgré ces chiffres plutôt pessimistes, Théolia présente certains signes de redressement, la situation financière est beaucoup plus saine qu’elle ne l’était un an auparavant et le 1er juin 2011 la société a annoncé avoir conclu un important contrat au Maroc portant sur la réalisation et l’exploitation d’un parc produisant plus de 300 Mégawatts (la production actuelle au Maroc est de 50MW).
Pour suivre le secteur de l'éolien, il nous faut aussi prendre en compte celui du nucléaire. La catastrophe de Fukushima qui a entre autres engendré la politique d’arrêt du nucléaire en Allemagne, va favoriser le recours aux énergies alternatives . L’Allemagne a par ailleurs clairement indiqué qu’elle remplacerait ses centrales nucléaires, pour partie, par des énergies renouvelables avec une large proportion d’éolien.
 
D’un point de vue technique les cours sont proches des plus bas de 2 ans et l’engouement que suscitent aujourd’hui les énergies alternatives pourrait être un bon moteur pour faire redémarrer le titre. Depuis un mois et demi les cours s’inscrivent dans un range dont la borne basse est 1,24 et la borne haute 1,41. Nous nous situons actuellement proche de la résistance à 1,41 EUR et un dépassement de celle-ci permettrait d’aller rallier les plus hauts de l’année à 1,6 EUR. A l’inverse un enfoncement des 1,30 EUR (zone de croisement des moyennes mobiles 20, 50 et 100 jours) ramènerait le titre sur le support des 1,24 EUR et indiquerait une nouvelle phase de consolidation.
 
Dans ce contexte nous pouvons passer acheteur sur le titre avec pour premier objectif le dépassement des 1,41 EUR puis par extension un ralliement de la résistance à 1,6 EUR ce qui représenterait un gain de 17% par rapport aux cours actuels. Dans le cas d’une baisse du titre nous placerions un stop de protection sous les 1,25 EUR.  


Au moment de la publication de cette analyse, la société Surperformance éditrice du site Internet Zonebourse.com détenait une position de 10416  titres acquis à un prix moyen de 1.44 euros le 01/06/2011.