Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a franchi le cap symbolique des 7.000 points en séance jeudi, une première depuis février 2022, mais n'a pas réussi à conserver cette position jusqu'à la clôture.

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 51,49 points, soit de 0,74%, finissant à 6.975,68 points. C'est sa septième hausse sur les neuf séances de 2023, après un gain de 0,80% mercredi.

La cote Parisienne était juste en dessous des 7.000 points dès le début de la séance, plafond qu'elle a brisé quelques minutes après la publication de l'indicateur de l'inflation en décembre aux Etats-Unis.

La courbe de la hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis continue de s'aplanir: les chiffres de décembre viennent confirmer un nouveau ralentissement, avec, pour la première fois depuis mai 2020, une légère baisse des prix sur un mois.

L'inflation CPI, mesure qui fait référence, est tombée à 6,5% par rapport à décembre 2021, contre une hausse de 7,1% entre novembre 2021 et novembre 2022.

L'inflation "va clairement dans la bonne direction", s'est satisfait le président américain Joe Biden.

Le niveau est conforme aux prévisions des analystes mais "depuis la publication, le niveau des indices" boursiers "est un peu en baisse", relève Alexandre Neuvy, gérant d'Amplegest. "Peut-être qu'ils attendaient encore mieux", après avoir déjà beaucoup monté cette semaine, estime-t-il.

Les investisseurs sont désormais presque complètement convaincus que la Réserve fédérale américaine ne va relever ses taux que de 0,25 point de pourcentage à sa prochaine réunion, son mouvement le plus faible depuis la première hausse de ce cycle de remontée des taux, en mars 2022.

Sur le marché obligataire, cette assurance faisait baisser les rendements. L'emprunt à 10 ans français, l'échéance qui fait référence, est retombé à 2,61%, au plus bas depuis mi-décembre.

Perspectives dégradées chez Ubisoft

L'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft, "déçu" par ses récentes performances malgré la sortie de jeux majeurs, a révisé ses objectifs financiers pour l'ensemble de l'exercice 2022-2023 avec des ventes en baisse "de plus de 10%" par rapport à l'année précédente en raison du contexte de "détérioration des conditions macroéconomiques". L'action a dévissé de 14,03% à 20,52 euros.

TotalEnergies démarre la plus grande usine de biogaz

Le géant de l'énergie (+1,12% à 59,45 euros) a annoncé la mise en service près de Pau (Pyrénées-Atlantique) de la plus grande usine de biogaz de France, alimentée principalement pour l'instant avec des rebuts de la transformation du maïs.

Worldline finalise une acquisition

Le groupe de services de paiement (+2,52% à 41,54 euros) a annoncé avoir finalisé l'acquisition d'une participation de 40% dans Online Payment Platform, un prestataire de services de paiement en ligne néerlandais qui offre une solution de paiement dédiée à plus d'une centaine de places de marché et de plateformes.

L'entreprise signe la deuxième progression sur la semaine au sein du CAC 40 après les quatre premières séances (+7,14%).

La baisse des taux a aussi fait le bonheur d'autres entreprises de la technologie, comme Teleperformance (+3,99% à 242,50 euros) et Capgemini (+3,30% à 168,95 euros).

Montagne russe chez Orpea

Après avoir bondi de 14,30% mercredi, l'action d'Orpea a rechuté de 17,55% à 7,30 euros jeudi. L'action, qui a perdu plus de 90% de sa valeur en 2022, est particulièrement volatile. L'entreprise a indiqué jeudi avoir constaté des "mouvements inhabituels" sur son cours de Bourse et a rappelé que "la mise en oeuvre des augmentations de capital" pour financer son plan de refondation "entrainerait une dilution massive".

Depuis le 1er janvier, l'action a pris 15,55%.

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