La société chinoise Huawei commencera à construire son usine d'équipements de réseaux de téléphonie mobile en France l'année prochaine, a déclaré une source au fait du dossier, ce qui lui permettra de construire sa première usine en Europe, alors même que certains gouvernements européens restreignent l'utilisation de ses équipements 5G.

L'entreprise a présenté des plans pour l'usine avec un investissement initial de 200 millions d'euros (215,28 millions de dollars) en 2020, mais le déploiement a été retardé par la pandémie de COVID-19, a déclaré la source lundi. Ils ont refusé d'être identifiés parce qu'ils ne sont pas autorisés à faire des commentaires sur ce sujet.

La source n'a pas précisé la date à laquelle l'usine de Brumath, près de Strasbourg, sera opérationnelle. Huawei n'a pas répondu à une demande de commentaire.

Cette décision intervient alors que certains gouvernements européens restreignent ou interdisent l'utilisation d'équipements fabriqués par Huawei et le chinois ZTE, en invoquant des problèmes de sécurité.

Les dirigeants européens débattent également de la manière de "réduire les risques" tout en coopérant avec la deuxième économie mondiale. La Chine est le troisième partenaire commercial de la France, derrière l'Union européenne et les États-Unis.

En 2020, le gouvernement français a informé les opérateurs de télécommunications qui prévoyaient d'acheter des équipements 5G de Huawei qu'ils ne pourraient pas renouveler les licences de ces équipements une fois qu'elles auraient expiré, ce qui aurait pour effet d'exclure progressivement Huawei des réseaux mobiles.

Toutefois, à la suite d'une réunion avec le ministre français de l'économie Bruno Le Maire à Pékin en juillet, le vice-premier ministre chinois He Lifeng a déclaré que la France avait décidé de prolonger les licences 5G de Huawei dans certaines villes. (1 $ = 0,9290 euros) (Reportage de Supantha Mukherjee ; Reportage complémentaire de David Kirton à Shenzhen ; Rédaction de Josephine Mason ; Édition de Susan Fenton)