Paris (awp/afp) - Les Bourses évoluent autour de l'équilibre mercredi, temporisant avant les prochaines projections sur la politique monétaire de la Banque centrale américaine.

En Europe, Francfort gagnait 0,11%, Londres 0,06% et Milan cédait 0,04%. La Bourse de Paris faisait exception avec une baisse de 0,52% vers 13H35 GMT, plombée par un repli du secteur du luxe, poids lourd de la cote. A Zurich, le SMI gagnait 0,41%.

Wall Street était sur la même tendance: après avoir terminé sur un record la veille, le S&P 500 cédait 0,10%. Le Nasdaq était stable et le Dow Jones perdait 0,14%.

A l'issue de ses deux jours de réunion, la Fed publiera un communiqué à 18H00 GMT, et le président de l'institution, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse trente minutes plus tard.

Si les investisseurs n'attendent pas de changement des taux directeurs de la Fed pour ce mois-ci, ils scruteront les perspectives pour les mois prochains, ainsi que les prévisions d'inflation, de croissance et de taux de chômage pour 2024.

"Pour l'instant, le marché a toujours anticipé que la première baisse de taux serait suivie de plusieurs baisses consécutives, mais ce scénario devient de moins en moins probable", écrit Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN Amro IS.

A l'inverse, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a prévenu mercredi du danger d'ajuster "trop tard" les taux directeurs de l'institution, si elle attend d'avoir tous les indicateurs pour se décider. L'économie en Europe est beaucoup moins dynamique que celle des Etats-Unis.

Si Christine Lagarde a laissé entendre que les taux pourraient baisser pour la première fois en juin, la BCE ne peut pas s'engager au-delà sur un nombre prédéfini de baisses, a-t-elle affirmé.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains européens se détendent. Celui de l'emprunt de l'Etat allemand à dix ans s'établissait à 2,43% vers 13H20 GMT contre 2,45% la vielle.

Le luxe plombé par Kering ___

Le groupe de luxe Kering a annoncé mardi anticiper une baisse de son chiffre d'affaires "de l'ordre de 10%" au premier trimestre sur un an, plombé par les difficultés de sa marque phare Gucci.

"Le chiffre d'affaires de Gucci au 31 mars devrait être en retrait de près de 20% en comparable" (hors effets de périmètre et de taux de change), en raison d'un "recul plus marqué de Gucci, en particulier en Asie-Pacifique", précise le groupe dans un communiqué.

"La transition vers un nouveau Gucci s'annonce difficile", préviennent les analystes d'Oddo BHF, tandis que ceux de Stifel estiment que les investisseurs "ont besoin de voir des preuves de la capacité de Gucci à regagner des parts de marché perdues au profit de ses principaux rivaux en 2020-23".

L'action de Kering chutait de 13,93% à Paris, entraînant LVMH (-1,93%) à Paris. A Londres, Burberry perdait 3,94% et à Zurich Richemont lâchait 2,40%.

Du côté du pétrole, du bitcoin et des devises ___

Le bitcoin continuait son fort repli après le record de 73.797 dollars atteint jeudi dernier. Vers 13H25 GMT, il reculait de 0,24% à 63.600 dollars.

Les prix du pétrole reculent après leur récente envolée. Le baril de Brent perdait 1,40% à 86,16 dollars et celui de WTI américain 1,60% à 82,14 dollars.

L'euro cédait 0,22% face au dollar à 1,0842 dollar pour un euro.

Le yen est tombé à 164,74 yen pour un euro, un plus bas depuis 2008. Vers 13H25 GMT, il valait 164,54 yens pour un euro, en baisse de 0,37% par rapport à la veille.

afp/rp