Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers patientent sans nervosité mercredi, avant la fin de la réunion de la banque centrale américaine et les annonces qui seront faites à l'issue sur sa politique monétaire.

En Europe, La Bourse de Paris faisait exception avec une baisse de 0,88%, plombée par un repli du secteur du luxe, poids lourds de la cote. Les indices de Londres (-0,15%), Francfort (-0,15%) et Milan (-0,14%) évoluaient en légère baisse.

En Asie, Hong Kong progressait de 0,17% dans les derniers échanges, Bombay de 0,29% vers 08H20 GMT et Shanghai a pris 0,55%.

La Bourse de Tokyo est fermée pour un jour férié.

Mardi, la Bourse de New York a conclu nettement dans le vert, inscrivant un nouveau record pour l'indice élargi S&P 500.

A l'issue de ses deux jours de réunion, la Fed publiera un communiqué à 18H00 GMT, et le président de l'institution, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse trente minutes plus tard.

La banque centrale diffusera aussi ses prévisions d'inflation, de croissance et de taux de chômage pour 2024.

Si les investisseurs n'attendent pas de changement des taux directeurs de la Fed pour ce mois-ci, ils scruteront les prévisions pour les mois prochains.

"Compte tenu de la récente remontée de l'inflation, de la forte croissance économique, de la bonne santé du marché de l'emploi et de la solidité des bénéfices, certains membres de la Fed pourraient prévoir moins de réductions de taux pour l'année", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Elle ajoute que cela "pourrait faire basculer la prévision médiane à deux réductions de taux cette année, au lieu des trois prévues précédemment en décembre".

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains se détendent légèrement. Celui de l'emprunt de l'Etat allemand à dix ans s'établissait à 2,42% vers 08H20 GMT contre 2,45% la vielle.

Le luxe entraîné par Kering

Le groupe de luxe Kering a annoncé mardi anticiper une baisse de son chiffre d'affaires "de l'ordre de 10%" au premier trimestre sur un an, plombé par les difficultés de sa marque phare Gucci.

"Le chiffre d'affaires de Gucci au 31 mars devrait être en retrait de près de 20% en comparable" (hors effets de périmètre et de taux de change), en raison d'un "recul plus marqué de Gucci, en particulier en Asie-Pacifique", précise le groupe dans un communiqué.

Les analystes de Jefferies soulignent dans un note que "la transition vers la signature De Sarno", qui a remplacé Alessandro Michele en tant que créateur artistique, "n'en est qu'à ses débuts", mais ils s'interrogent sur l'impact de cette annonce sur "les ambitions de Kering en matière de fusions et acquisitions dans un futur proche".

L'action de Kering chutait de 14,10% à Paris, entraînant LVMH (-3,20%) et Hermès (-1,81%) à Paris. A Londres, Burberry perdait 4,63% et à Zurich Richemont lâchait 4,08%.

Du côté du pétrole, du bitcoin et des devises

Le bitcoin continuait son repli après le record de 73'797 dollars atteint jeudi dernier. Vers 08H15 GMT, il reculait de 1,29% à 62'926 dollars.

Les prix du pétrole reculent légèrement dans le même temps. Le baril de Brent perdait 0,64% à 86,83 dollars et celui de WTI américain 0,75% à 82,84 dollars.

L'euro cédait 0,08% face au dollar à 1,0857 dollar pour un euro.

Le yen est tombé mercredi à son plus bas niveau face à l'euro depuis 2008 au lendemain de l'annonce par la Banque du Japon du maintien d'une politique monétaire "accommodante" malgré l'abandon de sa politique de taux négatifs.

La devise japonaise yen est tombée à 164,74 yen pour un euro. Vers 08H15 GMT, elle valait 164,50 yens pour un euro, en baisse de 0,35% par rapport à la veille.

afp/jh