Le pays, qui a demandé à rejoindre l'UE en 2016, s'est vu accorder le statut de candidat en décembre dernier, car il craignait que la guerre en Ukraine ne déstabilise la région des Balkans.

"Nous avons besoin que la Bosnie-Herzégovine soit notre alliée", a déclaré Oliver Varhelyi, commissaire européen à l'élargissement, lors d'une conférence de presse à Sarajevo, faisant référence à la nécessité d'un front commun après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février dernier.

"Nos alliés ne vont pas en Russie, c'est mon message", a déclaré M. Varhelyi en réponse à la question d'un journaliste sur la visite de M. Dodik. "Ceux qui veulent être nos alliés ne vont pas en Russie.

Varhelyi, qui a participé à un forum politique de haut niveau à Sarajevo exposant les mesures que la Bosnie devrait prendre pour rejoindre l'UE, a salué les progrès réalisés en "temps utile" pour former un gouvernement et établir des budgets à la suite des élections générales d'octobre dernier.

Il s'est également déclaré encouragé par l'engagement des parties prenantes à mettre en œuvre les réformes convenues lors de l'octroi du statut de candidat à la Bosnie et par son "engagement très clair en tant qu'allié européen".

Mais la Bosnie, divisée sur le plan ethnique, n'a pas de vision unifiée en matière de politique étrangère, M. Dodik entretenant des relations étroites avec la Russie et le président Vladimir Poutine, même après l'invasion de l'Ukraine par ce dernier.

À la suite d'une guerre dévastatrice dans les années 1990, la Bosnie a été divisée en deux régions autonomes - la Fédération partagée par les Bosniaques et les Croates et la République serbe dominée par les Serbes - reliées par un gouvernement central faible.

M. Dodik, président de la République serbe, a déclaré qu'il se rendrait à Moscou la semaine prochaine pour discuter avec M. Poutine de la coopération économique et de ce qu'il a qualifié de pression occidentale sur la région pour qu'elle suive leur politique à l'égard de la Russie. Il remettra également à M. Poutine une médaille qu'il avait décernée au dirigeant russe par contumace.