La Bourse de Paris devrait ouvrir sans réelle tendance jeudi matin, alors que les indices restent proches de leurs plus hauts historiques et que rien ne paraît en mesure de dicter une trajectoire aux marchés d'actions.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison mai - recule de 8,5 points à 8116,5 points, annonçant un début de séance stable, voire en léger repli.

Le marché parisien avait achevé la séance de mercredi sur un gain de 0,7%, à 8131 points, signant ainsi une quatrième séance de hausse consécutive, ce qui lui permet de se rapprocher un peu plus de ses sommets atteints fin mars.

Comme prévu, la séance s'est révélée plutôt calme pour la commémoration de l'Armistice, même si 2,8 milliards d'euros ont tout de même été échangés, un volume très modeste en temps normal mais plutôt significatif pour un jour férié.

Le marché parisien devrait encore rester relativement creux aujourd'hui en raison de l'absence de nombreux opérateurs pour le pont de l'Ascension.

A Wall Street, les marchés d'actions américains ont aligné une seconde séance consécutive d'étroites oscillations hier, avec des indices qui ont clôturé une fois de plus sans direction, non loin de leurs pics historiques.

Si le Dow Jones s'est adjugé un peu plus de 0,4%, le Nasdaq a fléchi de 0,2%, notamment sous le coup des chiffres décevants dévoilés par Uber.

Si la saison des résultats a été plutôt bonne jusqu'ici, son effet sur les places boursières mondiales est resté assez limité.

D'après les calculs de JPMorgan, 78% des entreprises ont fait mieux que prévu aux Etats-Unis et 56% ont dépassé les attentes en Europe, une performance supérieure à la moyenne habituelle.

'En dépit des bonnes surprises qui ont caractérisé les comptes des sociétés américaines, la réaction en Bourse est restée morne, puisque les publications meilleures qu'attendu ont été saluées, dans l'ensemble, par des scores nuls, tandis que les déceptions ont été plus durement sanctionnées que d'habitude', observe la banque new-yorkaise.

Dans cet environnement atone, il semble difficile de prévoir d'où viendra le prochain catalyseur.

L'attention des investisseurs concerne encore et toujours la Réserve fédérale et la date à laquelle elle commencera à réduire ses taux, mais il semble que la Fed ne le sache pas elle-même.

En Europe, peu d'annonces spectaculaires sont à attendre aujourd'hui du côté de la Banque d'Angleterre (BoE), qui communiquera sa décision sur les taux à l'heure du déjeuner.

Au vu des signes de reflux durable de l'inflation, l'institution pourrait toutefois commencer à préparer le terrain en vue d'une prochaine baisse de ses taux, peut-être dès le mois de juin.

'Nous prévoyons des baisses des taux directeurs de 100 points de base au total cette année et une poursuite du cycle d'assouplissement jusqu'à fin 2025', pronostiquent les stratèges de Lombard Odier.

En dehors des inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis, aucun indicateur majeur ne figure à l'agenda du jour.

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