A 48H de la fin du 1er semestre, les acheteurs ont repris les commandes, après que wall Street ait clairement donné le ton mardi soir (un petit pullback de 0,4% du Dow Jones n'y change rien car le S&P500 ne lâche rien de son côté).
La bourse de Paris les +1% de gains, à 7288 points, notamment tirée par Carrefour (+3,5%) puis les 'technos' avec un tir groupé à +2,6% de CapGemini, Eurofins et ST-Micro.

L'indice parisien s'inscrit ainsi dans le sillage de Wall Street porté mardi par plusieurs statistiques ayant confirmé une résilience inattendue de l'économie américaine.

L'annonce d'un bond des ventes de logements neufs, puis d'une forte hausse de l'indice de confiance des consommateurs, a en effet largement soutenu la tendance à la Bourse de New York ce mardi.

L'optimisme quant à la possibilité d'éviter une récession devrait soutenir les marchés boursiers, les investisseurs se remettant à croire en la possibilité d'un atterrissage en douleur de l'économie.

'Sans récession aux Etats-Unis, une récession mondiale n'est pas probable', rappellent ainsi les équipes d'Evli, une société de gestion scandinave.

Un point de vue partagé par les stratèges de Carmignac.

'Tant que l'économie ralentit sans pour autant s'effondrer et que le rythme de désinflation se maintient, bridant les taux d'intérêt de long terme, les marchés actions devraient se maintenir sur une ligne de crête', estime Kevin Thozet, l'un des stratèges du fonds d'investissement parisien.

Mais si la croissance mondiale continue de faire preuve de vigueur à court terme, cela signifie aussi que les banques centrales devront continuer à resserrer leur politique dans les mois à venir.

Pour la présidente de la BCE, l'inflation reste trop forte en Europe et l'institution va devoir poursuivre sa lutte contre la hausse des prix 'quoi qu'il en coûte'.
Tout n'est pas rose en Europe, malgré la vigueur dont font preuve les indices (E-Stoxx50, DAX et CAC à +1%): le moral des ménages allemands s'est détérioré à l'approche du mois de juillet, dans un climat d'incertitude accrue concernant les perspectives économiques du pays.

L'indice compilé par l'institut GfK de Nuremberg, calculé à partir d'un échantillon de 2.000 personnes sur la première partie du mois qui s'achève, s'est enfoncé à -25,4 points, contre un chiffre révisé de -24,4 en juin.

Cet indicateur montre que la confiance des ménages a été affectée par la plus grande difficulté à épargner exprimée par les ménages, en premier lieu face à la persistance des tensions inflationnistes.

Le sous-indice mesurant leurs perspectives de revenus s'est ainsi inscrit en baisse de 2,4 point à -10,6, les consommateurs estimant là encore qu'une partie de leurs salaire réel sera absorbée par l'inflation élevée.

Les marchés obligataires se détendent en Zone Euro : les OAT et les Bunds effacent 3Pts de rendement chacun à 2,864% et 2,335% respectivement, les BTP Italiens ne se détendent que de -1,5Pt à 3,995%.
Les T-Bonds US effacent 1,5Pt à 3,764%, sans véritable 'market mover'.

Dernier 'chiffre du jour': les stocks de pétrole brut ont atteint 453,7 millions de barils au cours de la semaine du 19 juin aux Etats-Unis, signalant ainsi un recul des stocks de 9,6 millions de barils par rapport à la semaine précédente selon l'EIA (l'Agence américaine d'information sur l'énergie).

Les stocks de produits distillés -incluant le fioul domestique- ont augmenté de manière anecdotique (+0,1 million de barils) tout comme les stocks d'essence (+0,6 million de barils), toujours par rapport à la semaine précédente.

L'EIA précise enfin que les raffineries ont fonctionné à 92,2% de leur capacité opérationnelle au cours de cette même semaine, avec une production moyenne de 10,1 millions de barils/jour.
Ceci dope le cours du pétrole 'Brent' qui reprend +1,5% en quelques minutes de 71,8 vers 73$ à Londres.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Orpea indique avoir demandé à Euronext Paris et à la Bourse de Luxembourg la suspension de cotation de l'ensemble de ses instruments financiers, dans l'attente du résultat des votes des classes de parties affectées sur son plan de sauvegarde accélérée.

TotalEnergies a annoncé mercredi qu'il prévoyait d'investir 70 millions d'euros en 2024 dans sa bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), avec l'objectif de pouvoir traiter jusqu'à 100% de déchets issus de l'économie circulaire pour produire des biocarburants.

SES Space & Defense annonce que sa filiale DRS Global Enterprise Solutions (GES) s'est vu octroyer un contrat d'achat général en bande X, de cinq ans et d'une valeur estimée à 134 millions de dollars, de la part du Département américain de la Défense.

Enfin, Thales a annoncé mercredi avoir conclu un nouveau partenariat avec Google Cloud en vue de développer des fonctionnalités de protection des données basées sur l'intelligence artificielle générative.

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