La bourse de Paris connait un petit épisode de lourdeur et cède -0,45%, vers 7.535 points, alors que le marché est littéralement déserté par les investisseurs avec moins de 650MnE échangés au bout de 8 heures de cotations.
Le CAC40 aurait tout aussi bien pu progresser de 0,1 ou 0,2%, à l'image des indices US qui affichent collectivement +0,15% à +0,25% de progression et alignent une 14ème séance de hausse sur 15 (et une 5ème consécutive), avec inscription de nouveaux records absolus pour le Dow Jones (37.742) et pour le Nasdaq-100 (16.969Pts).

Le manque d'activité caractéristique de cette période de trêve des confiseurs ne remet pas en cause la qualité du cru boursier 2023, puisque le CAC s'achemine vers une hausse de l'ordre de 17% cette année (et +20% pour le CAC40 'global return' qui égale la performance de son jumeau, le DAX (avec +20% également).

Le marché parisien marque une pause depuis plusieurs jours, dans des volumes squelettiques, après avoir enchaîné une série de records il y a 15 jours dans le sillage du changement de stratégie amorcé par la Fed.

Contrairement aux Etats-Unis, où l'envolée des 'Sept Magnifiques' - ces valeurs comme Apple ou Microsoft liées à l'IA ont dopé la tendance, le mouvement haussier de 2023 a profité à la quasi-totalité des secteurs européens.

Avec un gain de 30% cette année, le secteur européen des technologies reste néanmoins le grand gagnant de l'exercice 2023, devant l'industrie (+29%) et l'agro-alimentaire (+26%).

Cet optimisme a toutefois été tempéré par les préoccupations liées au ralentissement apparent de la croissance, qui a conduit ces dernières semaines de nombreux analystes à adopter une approche plus prudente pour 2024.

Dans un contexte marqué par l'absence d'une bonne partie des investisseurs, quelques chiffres publiés cet après-midi aux US ne parviennent pas à animer les échanges : Le Département du Travail annonce 218.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 18 décembre, un chiffre en hausse de 12.000 par rapport au chiffre révisé de la semaine précédente (206.000 contre 205.000 initialement annoncés).

La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est ressortie à 212 000 la semaine dernière, quasiment stable (-250) par rapport à la moyenne révisée de la semaine précédente.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 14 000 pour s'établir à 1.875.000 lors de la semaine précédente, soit la période disponible la plus récente pour cette statistique.

Le déficit commercial des biens des Etats-Unis s'est creusé pour s'établir à -90,3 milliards de dollars le mois dernier, contre 89,6 milliards en octobre, les exportations (-3,6%) ayant diminué davantage que les importations (-2,1%) d'un mois sur l'autre.
Le Département du Commerce, qui publie ces estimations préliminaires, indique par ailleurs que les stocks se sont tassés de 0,2% dans le commerce de gros et de 0,1% dans le commerce de détail.
Enfin, les promesses de ventes de maisons neuves sont inchangées en novembre mais enregistrent un recul de -5,2% sur 12 mois.

Malgré la bonne forme des marchés d'actions, les rendements des emprunts d'Etat restent orientés à la baisse, poursuivant sur leur tendance à l'oeuvre depuis fin octobre, nourrie par l'optimisme sur l'évolution des politiques monétaires.

Le rendement du Bund allemand et de nos OAT reste stable, celui des T-Bonds se dégrade légèrement de +3Pts vers 3,818%.

Sur le marché des changes, l'euro reste stable face au dollar (à 1,110$/E) et semble bien parti pour tester son zénith estival des 1,1250 du 14 juillet dernier.

A noter que l'or - reflet inversé du billet vert - progresse de 0,2% pour atteindre de nouveaux plus hauts historiques, autour de 2.075 $ l'once.

Le baril de WTI recule de -0,8% vers 73,25$ après une chute de -2% la veille: cela fait -3% sir l'ensemble de la semaine.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Safe indique que sa direction a engagé dès le 18 décembre un audit complet du groupe visant à préparer un projet de plan de redressement, avec le concours de l'administrateur judiciaire, en vue de sa présentation auprès du Tribunal de Commerce de Pontoise.

Les Constructeurs du Bois annonce le succès de son augmentation de capital avec maintien du DPS, d'un montant d'un million d'euros, à un prix unitaire de 3,50 euros et se traduisant donc par la création de 285.714 actions nouvelles.


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