Heureusement, Wall Street a de la resource et des acheteurs semblent impatients de 'payer' le premier 'accroc' de l'année 2024, et même le 1er repli supérieur à -1,5% en quelques heures observé depuis fin octobre.
Les indices US se montrent résilients, les gains initiaux (+0,3%) ont pratiquement triplé avec un S&P500 à +0,7% et un Nasdaq à +0,9% (contre -1,45% la veille).
Le mot d'ordre 'd'acheter tous les creux' semble toujours d'actualité à New York, cela reste un peu plus timide en Europe avec un Euro-Stoxx50 qui lâche -1,3 à -1,4% mais se bat pour préserver les 5.000.

Pas de problème en revanche du côté du CAC40 pour préserver les 8.000: l'indice réduit un peu ses pertes, de -1,6% ce matin (vers 8.020) vers -1,2% à 8.055, soit -1,8% sur la semaine.
Mais à 35 minutes de la clôture, on compte toujours 35 valeurs du CAC40 dans le rouge, dans des volumes peu 'significatifs' de 1,75MdsE).
Eurofins lâche -4,7%, Bouygues et Véolia -3%, LVMH -2,8% (cassure du support des 800E à la clé).

La publication du 'NFP' US à 14H30 était très attendue... et comme souvent lorsqu'un chiffre est présenté comme le 'market mover de la semaine', on assiste à un 'non-événement'.
Nouvelle démonstration avec une absence de réaction aussi bien sur les actions que les marchés de taux.
L'économie américaine a créé plus d'emplois que prévu en mars, montre le rapport mensuel du département du Travail publié vendredi.
Wall Street qui était anticipé en hausse de 0,2% affiche +0,3%, avec des score pour une fois très homogène, du Dow Jones au Nasdaq (scores identiques au lendemain de replis s'étageant entre -1,3 et -1,5%, soit la plus forte baise de l'année).

Le rapport mensuel 'NFP' a recensé 303.000 emplois non-agricoles créés le mois dernier aux Etats-Unis, contre 270.000 (révisé de 275.000) en février, alors que le consensus recueilli par Reuters en prévoyait seulement 200.000.

Le taux de chômage a baissé à 3,8% en mars, contre 3,9% le mois précédent (consensus Reuters inchangé à 3,9%).

La hausse du salaire horaire moyen a -composante très surveillée- a accéléré à +0,3% en mars, après +0,2% en février (consensus de +0,3%) mais sa progression ralentit légèrement à 4,1% contre +4,3% (annualisé) le mois précédent, ce qui coïncide avec le consensus de 4,1%.

'Les signaux du marché du travail ne sont pas assez faibles pour compenser les surprises haussières sur l'inflation. D'où le statu quo de la Fed', expliquent les analystes d'Oddo BHF.

Preuve de la grande sensibilité des marchés à cette thématique, Wall Street a été victime d'une rare inversion de vapeur hier soir suite à des déclarations de Neel Kashkari, le président de la Fed de Minneapolis.

Celui-ci a prévenu que 'si l'inflation continuait à enchaîner séquences de baisse puis sursauts occasionnels, la question se poserait de savoir s'il ne faudrait pas renoncer à toute baisse de taux cette année'.

Si certains stratèges n'y voient qu'un léger passage à vide au sein d'une tendance de fond qui reste haussière, d'autres évoquent un prélude à une correction désormais inévitable... et le stress est monté d'un cran jeudi soir avec un 'VIX' qui a bondi de +14% en 2 heures et demi, passant de 13,7 à 16,50.

'Le solide début d'année signé par les marchés boursiers accroît le risque d'un regain de volatilité à court terme', avertit ainsi Larry Adam, le directeur des investissements chez Raymond James.

'Ces derniers connaissent habituellement entre trois à quatre séquences de correction d'au moins 5% par an, et la dernière remonte pour l'instant à septembre 2023', rappelle-t-il.

Il y a avait également des chiffres à l'agenda ce matin en Europe : la production a rebondi en France sur un mois dans l'industrie manufacturière (+0,9% après ‑1,5% en janvier) et dans l'ensemble de l'industrie (+0,2% après ‑0,9%), selon les données corrigées de variations saisonnières et de jours ouvrables de l'Insee.

Les marchés obligataires demeurent 'lourds' avec des OAT et des Bunds qui se retendent de +4,8 et +5Pts à respectivement 2,912% et 2,4060%, les BTP italiens affichent +7Pts à 3,78500%.
Les T-Bonds sont venus re-tester la résistance cruciale des 4,400% avant de s'équilibre vers 4,3800% (+7Pts)... mais le scénario d'un retour vers 4,500% devient de plus en plus plausible.
Le Dollar se stabilise vers 1,0830/E, après un repli de -0,6% depuis lundi.

Les tensions géopolitiques au Proche Orient et la baisse des capacités de raffinage russe continuent de maintenir la pression sur le pétrole : le baril de 'Brent' (+0,2%) oscille autour des 91,3$, le 'WTI' autour de 86,8$, c'est à dire au contact des records annuels testés la veille.
Le 'fait géopolitique' continue de pousser l'or à la hausse (+1%) au-delà de 2.320$ (nouveau zénith à 2.323$, soit +4% hebdo), l'argent marque un peu le pas sous 27$ (-1% mais +7,8% sur la semaine).

Dans l'actualité des sociétés, en réponse à des rumeurs de presse, Clariane confirme avoir tenu une réunion d'information avec les membres du CSEC, sur une éventuelle cession de son activité hospitalisation à domicile et services de soins infirmiers à domicile (HAD/SSIAD) en France.

LDC affiche pour son exercice 2023-24 (clos fin février) un chiffre d'affaires de près de 6,2 milliards d'euros, en hausse de 6% (+3% périmètre et taux de change constants) pour des volumes commercialisés quasi-stables (+0,3% en publié et -0,2% en organique).

Rallye, l'ancienne maison-mère de Casino, a annoncé vendredi une perte annuelle de près de 8,5 milliards d'euros, conséquence notamment de la dépréciation de la valeur des titres du distributeur.

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