La bourse de Paris (+0,3%) devrait 'tenir' au-dessus de 7.950 et se retrouver un position de tester les 8.000 dès demain si Wall Street confirme ses bonnes dispositions.
Le CAC40 profite par ailleurs de la flambée de Bouygues (+8%), puis Alstom (+5,8%) et ST-Micro (+2%), ce qui compense les -7% pour Eurofins Scientific et -4,5% pour Edenred.

Wall Street apporte un soutien inattendu : si le Dow Jones reste hésitant (-0,3%), le S&P500 passe dans le vert (pour le symbole), le Nasdaq avance de 0,25% et renoue avec les 16.000, le Nasdaq-100 (+0,3%) flirte avec les 18.000 (Palo-Alto et Zoom gagnent +5%).

Alors que les investisseurs se préparent à plusieurs statistiques de premier plan devant tomber dans les jours qui viennent, le niveau élevé des valorisations menace de condamner la Bourse américaine au surplace.

A 23 fois les bénéfices attendus, l'indice S&P 500, qui affiche déjà une hausse de plus de 6% depuis le 1er janvier, affiche une valorisation supérieure de 35% à sa moyenne historique de 17x sur 20 ans, selon Citi.
En ce sens, la publication, jeudi, de l'indice PCE des dépenses de consommation hors alimentation et énergie, l'indicateur privilégié par la Réserve fédérale pour évaluer l'inflation, fera office de test.

Côté statistiques, le moral des ménages américains a subi une nette dégradation en février (de 110,9 vers 106,7 en mensuel contre 114,8 en 1ère estimation), selon l'enquête mensuelle du Conference Board publiée ce mardi.

Pour Dana Peterson, l'économiste en chef du Conference Board, cette soudaine détérioration reflète l'incertitude persistante qui entoure l'économie américaine.
Le sous-indice mesurant le jugement des personnes interrogées sur leur situation actuelle est revenu à 147,2 contre 154,9 le mois précédent, tandis que celui de leurs anticipations a reculé à 79,8 après 81,5 en janvier.

Ce matin, les commandes de biens durables ont chuté de 6,1% en janvier par rapport à décembre, après un tassement séquentiel de 0,3% en décembre 2023, le consensus tablait sur -5%.

En excluant le secteur des transports, habituellement erratique et où les commandes ont plongé de 16,2% en janvier, les commandes américaines de biens durables n'ont diminué que de 0,3% le mois dernier.

Sur le marché obligataire, la pause des marchés boursiers ('risk-on') et les médiocres chiffres du jour ne favorisent pas de retour sur les Treasuries, le rendement du dix ans américain évolue autour des 4,285% (-1Pt), le 2 ans se tend vers 4,69%.
En Europe, nos OAT se dégradent de +3Pts vers 2,927%, les Bunds de +2Pts vers 2,44%.

L'euro reste stable face au billet vert, à 1,0840$/euro.

Le Brent progresse de +0,6% et refranchit les 83$ le baril à Londres, le WTI prend +0,8% vers 78,3$ sur le NYMEX.

Dans l'actualité des sociétés françaises, le conglomérat Bouygues publie un résultat net part du groupe de 1,04 milliard d'euros au titre de 2023, contre 973 millions l'année précédente, et un résultat opérationnel courant des activités (ROCA) en hausse de 19% à 2,41 milliards.

Orange et BNP Paribas annoncent avoir conclu leur négociation exclusive entamée en juin 2023, par la signature d'accords matérialisant leur collaboration, et notamment un accord de référencement concernant le portefeuille clients d'Orange Bank en France.

Eurofins Scientific publie un profit net ajusté de 568 millions d'euros pour l'année écoulée, soit 2,71 euros par action, ainsi qu'un EBITDA ajusté en repli de 9,9% à 1,36 milliard, dans le haut toutefois de sa fourchette-cible de 1,32-1,37 milliard.

Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.