Paris (awp/afp) - Les marchés commencent la semaine dans le vert avant la réunion de la banque centrale américaine (Fed), tandis que le yen rebondit après avoir atteint un plus bas depuis 1990.

Les places boursières européennes ont ouvert dans le vert. Vers 07H40 GMT, Paris progressait de 0,35%, Francfort de 0,21%, Milan de 0,35%. Londres avançait de 0,48%, et a atteint un nouveau record en séance à 8.185,59 points. En Suisse, l'indice vedette SMI évoluait autour de l'équilibre (-0,02%).

En Asie, Shanghai a gagné 0,79%, Hong Kong progressait de 0,50% dans les derniers échanges et Bombay de 0,64% vers 07H40 GMT.

La Bourse de Tokyo est fermée lundi en raison d'un jour férié au Japon, mais c'est sur le marché des changes que des mouvements sont observés. Vers 07H40 GMT, le yen affichait une hausse de 2,41% face au dollar, à 154,61 yens pour un dollar.

Plus tôt, la devise japonaise avait touché un plus bas à 160,17 yens pour un dollar, franchissant la barre des 160 yens pour un dollar pour la première fois depuis 1990, ce qui suscite des spéculations chez les investisseurs concernant une intervention des autorités japonaises pour soutenir la monnaie nippone.

Le yen est plombé par la politique ultra-accommodante de la Banque du Japon qui, à contre-courant de la plupart des autres banques centrales, laisse ses taux directeurs à un niveau très bas.

Le phénomène a été accentué par la publication d'un rebond de l'inflation aux Etats-Unis qui laisse présager, pour les marchés, que les taux de la banque centrale américaine vont rester élevés encore quelques mois.

Le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) se réunit d'ailleurs mardi et mercredi.

La prudence devrait dominer lors de cette réunion et la Fed devrait dire "que sa confiance dans le retour durable de l'inflation vers 2% a diminué", selon Nancy Vanden Houten, économiste pour Oxford Economics.

Au début de l'année, les marchés attendaient jusqu'à six baisses des taux directeurs de la Fed en 2024, à partir de mars, mais ils ont largement revu ces prévisions et n'attendent plus de baisse des taux avant septembre.

Certains économistes craignent même que la première baisse des taux soit repoussée à 2025 compte tenu de la solidité de l'économie américaine.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains reculaient très légèrement vers 07H40 GMT.

Vendredi, la Bourse de New York a terminé en hausse, soulagée par un indicateur d'inflation moins mauvais qu'attendu et par les résultats de Microsoft et Alphabet, qui ont tiré le Nasdaq (+2,03%).

Du côté des indices macroéconomiques européens, l'inflation a légèrement accéléré en Espagne en avril pour atteindre 3,3% sur un an, selon une première estimation. Un premier chiffre concernant l'inflation en Allemagne sera aussi publié lundi.

Philips se sort d'un contentieux

Le fabricant néerlandais de dispositifs médicaux Philips voyait son action s'envoler de 30% à la Bourse d'Amsterdam. Le groupe a annoncé lundi qu'il avait accepté de payer 1,1 milliard de dollars pour régler des litiges aux Etats-Unis, où il fait l'objet de poursuites après avoir été contraint de rappeler des appareils respiratoires défectueux pour des personnes souffrant de problèmes de sommeil.

Deutsche Bank fait des provisions.

Deutsche Bank, numéro un bancaire allemand, a annoncé samedi constituer une provision au deuxième trimestre d'environ 1,3 milliard d'euros pour litiges juridiques avec d'anciens actionnaires de la Postbank qui estiment avoir été lésés lors du rachat de cette banque par sa rivale.

Son action perdait 3,67% à Francfort.

Repli du pétrole

Les prix du pétrole reculent vers 07H35 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perdait 1,16% à 88,46 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, cédait 0,86% à 83,13 dollars.

L'euro gagnait 0,27% à 1,0722 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 2,21% à 62.259 dollars.

afp/al