Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers poursuivaient leur hausse mercredi à l'approche de la publication des chiffres de l'inflation américaine pour décembre.

La Bourse de New York qui s'était ressaisie mardi après cinq séances de pertes, apaisée par des propos du chef de la banque centrale américaine jugés convaincants, était en voie de prolonger prudemment sa hausse. Les contrats à terme des principaux indices affichaient une hausse comprise entre 0,12% et 0,22% vers 12H05 GMT.

En Europe, Paris avançait de 0,33%, Francfort de 0,30% et Londres de 0,66%.

Plus tôt, l'Asie avait fini dans le vert, le tassement de la hausse des prix à la consommation en Chine en décembre (+1,5% sur un an contre 2,3% un mois plus tôt) ayant fait pencher les investisseurs à l'achat.

Les marchés boursiers ont été rassurés depuis que le président de la Fed, Jerome Powell, a affirmé mardi être en mesure d'endiguer l'inflation en durcissant sa politique monétaire sans porter préjudice à l'économie.

M. Powell a indiqué aussi que si l'inflation persistait à des niveaux élevés plus longtemps que prévu, il n'hésiterait pas à augmenter davantage les taux d'intérêt "au fil du temps".

Toute l'attention se portera donc cet après-midi sur les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis qui seront dévoilés à 14h30 et sont attendus en accélération de 7% sur un an par un grand nombre d'analystes.

"Les chiffres de l'inflation américaine seront d'autant plus importants aujourd'hui, car ils permettront de faire des prévisions sur les tendances de la hausse des prix", indique Andreas Lipkow pour Comdirect.

"Tout ce qui dépasse 7% pourrait entraîner de nouvelles pertes de cours dans les grands indices boursiers, en particulier dans les valeurs technologiques", estiment les analystes de CMC Market.

En novembre, les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté à un rythme inédit en près de 40 ans, à 6,8% sur un an.

Il sera fort intéressant d'observer la réaction du marché de la dette souveraine aux derniers chiffres de l'inflation américaine.

Le rendement de l'emprunt américain à 10 ans s'établit actuellement à 1,73%, après un pic à 1,80% lundi, alors qu'il évoluait encore autour de 1,40% la semaine précédent Noël.

Les matières premières gagnantes

Le secteur continuait de bénéficier de l'inflation. Parmi les minières, ArcelorMittal grimpait de 3,64% à 31,72 euros à Paris. A Londres BHP (+3,74% à 2358,50 pence), Antofagasta (+3,8% à 1393 pence) ou encore Glencore (+2,84% à 398,80 pence) n'étaient pas en reste.

Même réjouissance pour les pétrolières: BP affichait une hausse de 2,53% à 378,95 pence et Shell de 2,2% à 1797pence. A Paris, TotalEnergies montait de 2,42% à 48,75 euros à 12h40.

Sainsbury's relève ses prévisions

La chaîne britannique de supermarchés Sainsbury's s'appréciait de 3,44% à 288,90 pence après avoir annoncé des ventes d'épicerie meilleures que prévu à Noël et une augmentation de ses prévisions de résultat pour son année décalée s'achevant en mars prochain.

VW s'attend à une année "volatile"

Volkswagen (+0,23% à 188,86 euro) a livré en 2021 environ 4,9 millions de véhicules sous sa marque, tous systèmes de propulsion confondus, soit 8% de moins par rapport à l'année précédente. Il dit s'attendre encore à une année 2022 "volatile", en lien avant le manque de semi-conducteurs.

Stabilité de l'euro et du bitcoin

Le dollar américain évoluait sans tendance forte face à l'euro mercredi, à quelques heures des données sur l'inflation en décembre qui devraient influencer la politique monétaire à venir de la Fed (Réserve fédérale américaine).

Vers 123h0, le dollar grappillait 0,04% à 1,1362 dollar pour un euro.

Le bitcoin suivait la même tendance peu marquée, évoluant à 42'781 dollars (+0,20% par rapport à sa clôture de la veille).

Les cours du pétrole continuaient de grimper légèrement mercredi, après avoir été propulsés par les prévisions publiées la veille par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), et en attendant ses chiffres hebdomadaires sur les stocks aux Etats-Unis.

Vers midi trente, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars prenait 0,40% à 84,06 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février gagnait 0,57% à 81,68 dollars.

afp/jh