Notons que Décembre peut souvent être une séquence où l’indice CAC 40 réplique la tendance des 11 mois précédents (le fameux habillage de portefeuilles) alors que Janvier, donne aux opérateurs, la possibilité de mettre en place leurs nouvelles tactiques de gestion.
 
L’étude des performances du CAC 40, depuis sa création, en 1988, permet de constater que le premier mois de l’année demeure l’un des plus volatils. En effet, s’il y a un équilibre statistique entre les hausses et les baisses, la première période mensuelle civile se caractérise par des grandes amplitudes. La variation moyenne se situe proche de 5%, quel que soit le sens. Le plus violent démarrage fut initié en 1997, avec un mois de Janvier en gain de 8.7%  pour une avancée annuelle de 29%. En revanche, le pire début d’exercice boursier fut réalisé en 2008 avec une dégradation de l’indice parisien de plus de 13%, début de tendance d’une année qui termina sur un repli de 42%. De plus, la performance de janvier reflète le résultat annuel du CAC40, ceci dans 80% des cas.
 
Après une fin d’exercice 2014 stressante, les indices vont certainement connaitre, comme à leur accoutumée, un début d’année avec de la volatilité.
On assiste, en effet, à un retour à la normale des marchés financiers. Les interventions des banques centrales avec leur politique de liquidités abondantes les ont, depuis plusieurs années, habitué à évoluer sans une ombre de nervosité.
Les marchés doivent désormais composer avec moins de disponibilités même si la BCE et la Banque centrale japonaise assurent le relai de la FED. Le panorama mondial contrasté de la croissance entraine cette dichotomie des politiques monétaires
Ce récent regain de stress indiqué par le niveau du Vix, autour de 20/22 %, contre une moyenne annuelle de 2014 anormalement basse à 15%, laisse entrevoir ce que devrait être l’environnement des marchés en 2015 : moins serein.
 
Les thématiques qui vont engendrer ce stress chez les opérateurs sont bien ciblées. Le pétrole, la Chine et l’Europe resteront les trois grands pôles qui vont concentrer une partie de l’énergie des investisseurs.

Le « contre-choc pétrolier » parait néanmoins à terme constituer plus une aubaine qu’une menace.
Quant à la Chine, elle doit réaliser sa transition, passant d’une croissance historique (+10%) grâce au dynamisme des échanges internationaux, à une politique de stimulation de crédit domestique pour compenser la réduction de la demande extérieure. Le taux de progression du PIB pourrait certainement redescendre d’une marche supplémentaire vers 7%.
Enfin, la relance en zone euro devrait également rester dans la mire des marchés en 2015 et les investisseurs seront attentifs à l’efficacité des actes de la BCE. Un point crucial à l’heure où les « Abenomics » au Japon peinent à convaincre.