Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris était stable (+0,01%) mardi peu après une ouverture en hausse, hésitant entre l'espoir d'une reprise de l'économie mondiale après une année de crise sanitaire et les difficultés à sortir de la pandémie.

L'indice CAC 40 prenait 0,56 point à 5.662,99 points vers 09H20 (08H20 GMT), au lendemain d'une clôture en baisse de 0,78%.

Wall Street a aussi terminé en recul, le Dow Jones perdant 0,29%, le Nasdaq 1,25% et le S&P 500 0,66%.

"Les investisseurs restent confrontés à cet équilibre pas spontanément stable entre des +lendemains qui chantent+ et une réalité présente compliquée", analyse Hervé Goulletquer, stratégiste chez La Banque Postale AM.

Les statistiques des cas positifs au Covid-19, qui dépassent désormais les 90 millions recensés, s'affolent dans le monde, en raison de mutations plus contagieuses du virus. Dans ce contexte, les campagnes de vaccination massive ne suffiront pas à garantir une immunité collective en 2021, a averti lundi l'OMS.

L'incertitude est également grande aux Etats-Unis avec "un Donald Trump qui, de façon délibérée ou non, s'ingénie à rester sur le devant de la scène et, ce faisant, à brouiller les perspectives", note Hervé Goulletquer.

De quoi gâcher un peu l'enthousiasme sur le front budgétaire avec la perspective d'une relance massive par le futur président Joe Biden, une bonne humeur qui s'était reflétée sur les indices la semaine dernière.

Or, même sans Donald Trump, la perspective de plusieurs centaines de milliards de dollars versés aux entreprises et à la population américaine a fait naître des craintes d'une hausse de l'inflation sur le long terme.

"Ce que l'on observe c'est un effet boomerang: l'attente de dépenses massives des Etats-Unis a fait monter la partie de long terme sur le marché obligataire américain, une situation qui s'explique par la crainte de voir une hausse des prix" dans le pays, signale Sebastien Galy, stratégiste macro pour Nordea Investment.

Cette inflation pourrait à terme se traduire par un resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed), une perspective qui ne réjouit pas les investisseurs.

Renault patine mais tient bon

Le constructeur automobile (+1,54% à 36,83 euros) a vu ses ventes baisser de 21,3% en 2020, où il a souffert comme le reste du secteur des restrictions liées à la crise sanitaire mondiale. Le groupe a toutefois affiché fin décembre un niveau de commandes supérieur de 14% à celui de 2019 en Europe et un niveau de stock en baisse de 20%.

Suez s'accorde avec NWS Holding Limited

Le groupe de services à l'environnement (+0,63% à 16,79 euros) a annoncé lundi avoir signé un accord avec son partenaire hongkongais NWS Holding Limited afin de lui racheter ses parts détenues dans leurs coentreprises Suez NWS et Suyu pour 693 millions d'euros.

Engie et Neoen dans le photovoltaïque

Les entreprises Engie (+1,97% à 13,43 euros) et Neoen (+0,91% à 66,30 euros) ont dévoilé lundi un projet géant de "plateforme énergétique" en Gironde, qui prévoit notamment un énorme parc photovoltaïque d'une puissance d'un gigawatt.

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