Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris gagnait 0,33% à la mi-séance jeudi dans l'attente du remède supplémentaire anti-crise que doit proposer la Banque centrale européenne en début d'après-midi, en pleine deuxième vague épidémique.

L'indice CAC 40 montait de 18,20 points à 5.565,02 points vers 13H10 (12H10 GMT), tandis qu'à l'échelle européenne Francfort gagnait 0,02%, Londres 0,75% et Milan 0,33%.

"Les yeux et les oreilles de tous sont tournés vers la BCE", résume Stephen Innes, stratégiste monde pour la société Axi.

Il est quasiment acté que l'institution, qui dépense sans compter pour soutenir l'économie de la zone euro face à la pandémie, va encore amplifier jeudi son intervention en pleine deuxième vague pandémique.

Le programme de rachat de dette privée et publique lancé en mars (PEPP) devrait être prolongé de 6 à 12 mois après son terme prévu en juin 2021, tablent les économistes, et son volume de 1.350 milliards d'euros serait augmenté de plus ou moins 500 milliards d'euros.

La BCE pourrait aussi assouplir ce programme en y incluant des rachats d'emprunts "pourris" émis par des entreprises saines. Elle devrait par ailleurs proposer des vagues de prêts à long terme (TLTRO) au-delà de mars 2021 et ce toujours à un taux favorable, pour encourager les banques à prêter.

La présidente de l'institution, Christine Lagarde s'exprimera à 14H30 (13H30 GMT).

Sur le marché obligataire les taux sur la dette des pays de la zone euro reculaient nettement avant ce rendez-vous. Le taux portugais à dix ans évoluait en territoire négatif après avoir franchi ce cap en milieu de semaine, et l'espagnol s'en rapprochait nettement.

Les acteurs du marché ont par ailleurs un oeil sur les discussions autour du Brexit au lendemain d'un dîner "animé" entre le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, selon cette dernière.

Or, le fait que "Boris Johnson fasse le déplacement à Bruxelles pour dîner avec Ursula Von Der Leyen offre un espoir" de dénouement à ce long divorce, souligne Michael Hewson, analyste en chef pour CMC Markets UK.

La crainte de l'absence d'un accord entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sur leur relation post-Brexit faisait chuter la livre de 1% face à l'euro.

LES BANQUES PRUDENTES AVANT LA BCE

BNP Paribas reculait de 0,70% à 44,24 euros, Société Générale de 1,24% à 17,45 euros, Standard Chartered de 1,05% à 470,00 pence et Deutsche Bank de 0,76% à 9,23 euros, avant la réunion de la BCE qui influence souvent leur cours.

ADP TAILLE DANS LES EFFECTIFS

Le gestionnaire des aéroports Parisiens (+0,57% à 106,60 euros) frappé de plein fouet par la crise du Covid-19, va supprimer 11% de ses effectifs dans le cadre d'un accord de rupture conventionnelle qui évitera les départs contraints, a-t-il annoncé mercredi.

PARTOUCHE "SEREIN" MALGRE LES DIFFICULTES

Le groupe de casinos (+0,94% à 21,40 euros) a vu son chiffre d'affaires annuel baisser de 20,8%, pénalisé par les fermetures liées à la pandémie, mais reste "serein" au vu du dynamisme de l'activité à la réouverture des établissements.

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