Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris semblait davantage se focaliser sur les perspectives de croissance que sur la dégradation du marché obligataire lundi matin, progressant de 0,37%.

A 09H27 (08H27 GMT), l'indice Parisien gagnait 21,11 points à 5.803,76 points. Vendredi, la cote Parisienne avait reculé de 0,82%, perturbée par la remontée des taux obligataires américains.

Les investisseurs s'attendent à une forte accélération de la croissance au 2e semestre, particulièrement aux Etats-Unis, où le président Joe Biden est enfin parvenu à faire voter samedi par le Sénat son gigantesque plan de 1.900 milliards de dollars pour relancer la première économie mondiale.

Après le vote de ce plan, qui constitue l'un des plus imposants de l'histoire, "les marchés obligataires américains devraient rester très volatils cette semaine", préviennent les experts d'Aurel BGC.

La progression des rendements obligataires est perçue comme le reflet de l'anticipation d'une inflation avec le redémarrage de l'économie et l'accélération des vaccinations.

En outre, "la nouvelle montée du prix du pétrole, est une autre source de tension pour les taux. Le marché restera attentif à la réaction des banques centrales", indique Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.

La Banque centrale européenne (BCE) est donc attendue au tournant jeudi, car même s'ils restent à des niveaux très bas, les taux d'intérêt obligataires se sont également tendus en zone euro.

"Une chose est certaine, l'enjeu va être de taille pour (ndlr : la présidente de l'institution) Christine Lagarde qui devra convaincre les opérateurs que la BCE se tient prête à agir à tout moment afin de garantir des conditions de financement optimales aux Etats et aux entreprises de la zone euro", affirme M. Dembik.

Sur le front sanitaire, certaines restrictions vont être levées lundi en Grande-Bretagne ou en Allemagne, et la Californie s'apprête à en faire autant le mois prochain.

Côtés statistiques, la reprise en Chine se confirme avec une hausse record de ses exportations en janvier-février grâce notamment aux besoins de produits contre le Covid.

La production industrielle allemande a reculé en janvier par rapport à décembre, contrairement aux attentes, et s'est située plus de 4% sous son niveau d'avant pandémie de Covid-19

La rotation en faveur des secteurs qui devraient le plus profiter du redémarrage des économies se poursuivait sur le marché.

L'aéronautique sur un petit nuage

Les titres Airbus (+2,32% à 97,63 euros) et Safran (+2,23% à 121,75 euros) montaient après que Washington et Bruxelles se sont mises d'accord vendredi pour suspendre pour quatre mois les droits de douane qu'elles s'infligent dans ce différend opposant l'avionneur européen Airbus à son rival américain Boeing.

L'automobile en bonne voie

Stellantis (+1,32% à 13,86 euros) et Renault (+0,97% à 38,93 euros) démarraient bien la semaine.

La tech continue de corriger

Worldline cédait 1,13% à 69,96 euros et Dassault Systèmes (-0,36% à 168,05 euros), dans le sillage de la rotation sectorielle défavorable aux titres de croissance et de la technologie.

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