Les marchés d'actions américains repartent à la baisse vendredi, la dynamique favorable des dernières semaines ne suffisant pas à maintenir l'enthousiasme d'investisseurs qui commencent à s'inquiéter des niveaux de valorisation jugés parfois élevés des actions.

En fin de matinée, le Dow Jones lâche près de 0,8% à 33.737 points, tandis que le Nasdaq Composite décroche de quasiment 2% à 12.712,2 points.

Sur l'ensemble de la semaine, l'indice Dow accuse pour l'instant un repli de 0,1% tandis que le Nasdaq cède environ 2,7%, ce qui met fin à une série de cinq semaines consécutives de hausse.

Depuis le début de la semaine, les intervenants peinent à trouver de nouvelles raisons de prolonger la dynamique à l'oeuvre depuis deux mois, qui a permis à l'indice S&P 500 de reprendre 15% de sa valeur.

En l'absence de catalyseurs, les acteurs de marché se mettent sur la réserve et réévaluent le niveau de leurs positions, ce qui conduit à quelques prises de bénéfices.

Pour les stratèges d'UBS, c'est l'optimisme qui entourait jusqu'ici la possibilité d'une action plus mesurée de la part des banques centrales qui commence à s'essouffler.

'De notre point de vue, au moins trois mois consécutifs de ralentissement de l'inflation (c'est-à-dire un indicateur PCE 'core' en hausse mensuelle de 0,2% ou moins) sont nécessaires pour qu'une pause puisse être envisagée', souligne Mark Haefele, le directeur des investissements de la branche gestion de fortune de la banque suisse.

L'établissement helvétique s'attend ainsi à ce que la Fed relève ses taux de 100 points de base supplémentaires d'ici à la fin de l'année, voire davantage en cas d'absence de ralentissement de le hausse des prix.

Avec le retour de l'aversion pour le risque, ce sont les valeurs cycliques liées à la consommation (-2,1%) et aux matériaux de base (-2%) qui signent les plus fortes baisses sectorielles.

Un autre élément expliquant la morosité du marché actions est la vive remontée des rendements obligataires, avec un taux des Treasuries à 10 ans sur le point de renouer avec le cap symbolique des 3%.

Du côté des valeurs, GM avance de 1,2% après l'annonce du rétablissement du versement d'un dividende trimestriel en espèces, d'un montant de neuf cents par action.

Foot Locker s'envole de plus de 20% après l'annonce de la nomination de Mary Dillon, l'ancienne patronne d'Ulta Beauty, en tant que nouvelle directrice générale de la chaine d'articles de sport.

Deere cède plus de 2% après avoir fait état d'une hausse moins forte que prévu de son bénéfice trimestriel et revu à la baisse sa prévision de bénéfice annuel.

Avec des pertes de 3,6%, le titre HP accuse l'un des plus fort replis du S&P 500, pénalisé par un abaissement du conseil de Wells Fargo qui s'inquiète de la baisse attendue de la demande de PC.

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