La Grèce prévoit une introduction en bourse de l'aéroport international d'Athènes, le plus grand du pays, à la Bourse d'Athènes le mois prochain, ont déclaré mercredi deux sources ayant connaissance du projet.

Le gouvernement d'Athènes souhaite céder une participation de 30 % détenue par le Hellenic Republic Asset Development Fund (HRADF), l'agence de privatisation du pays.

Une tentative précédente de vendre la participation à des investisseurs privés en 2018-2020 a pris fin après que le COVID-19 a interrompu les voyages dans le monde entier.

Le fonds souverain grec HCAP (Hellenic Corporation of Assets & Participations) détient 25 % supplémentaires de cet actif lucratif qui a accueilli plus de 26 millions de passagers, principalement des ressortissants étrangers, l'année dernière, soit une augmentation annuelle de 25 %.

Un haut fonctionnaire de la HRADF a déclaré à Reuters, sous couvert d'anonymat, qu'une introduction en bourse pour une participation de 19 % dans l'aéroport et la cotation devraient avoir lieu "dans la première moitié du mois de février".

Un autre responsable a déclaré à Reuters l'année dernière que l'agence avait pour objectif de coter l'aéroport au premier trimestre 2024 et de vendre au gestionnaire d'aéroport basé en Allemagne, AviAlliance, qui détient actuellement une participation de 40 %, 10 % supplémentaires à un prix supérieur à celui de l'introduction en bourse.

Une participation supplémentaire de 1 % sera vendue à la famille Copelouzos, qui détient 5 % de l'aéroport, a déclaré le responsable de la HRADF.

Pour ouvrir la voie à l'introduction en bourse, le parlement grec devrait approuver jeudi des amendements à un accord signé en 1995 entre l'État et la société aéroportuaire, qui définit les conditions d'exploitation de l'aéroport.

Les ventes d'actifs de l'État ont été un pilier essentiel des trois plans de sauvetage internationaux de la Grèce, d'une valeur totale d'environ 260 milliards d'euros entre 2010 et 2018. Elles ont permis au pays, qui reste le plus endetté de la zone euro, d'attirer des investisseurs privés afin de réorganiser les entreprises publiques et de réduire la dette. (Reportage complémentaire de Lefteris Papadimas ; rédaction d'Alexander Smith)