NEW YORK, 18 février (Reuters) - Vladimir Drinkman, un hacker russe accusé d'avoir dérobé avec quatre complices plus de 160 millions de numéros de cartes bancaires, a plaidé non coupable mardi devant un tribunal du New Jersey après son extradition des Pays-Bas.

Cet homme de 34 ans est accusé d'avoir oeuvré avec ses complices pour installer des "sniffers", des logiciels espions, dans les réseaux informatiques de banques, d'opérateurs de paiement et de groupes de distribution à travers le monde, afin d'engranger leurs données et de les revendre par la suite.

Selon le département américain de la Justice, le système a été mis en place en 2005 et 16 sociétés ont été infiltrées, parmi lesquelles Nasdaq OMX Group, 7-Eleven, Carrefour, JC Penney ou JetBlue Airways .

Vladimir Drinkman a été arrêté en juin 2012 aux Pays-Bas sur requête du FBI. Son procès doit débuter le 27 avril et il risque jusqu'à trente ans de prison pour onze chefs d'accusation dont celui de fraude informatique.

L'un de ses complices présumés, de nationalité russe également, Dimitri Smilianets, 31 ans, a été extradé des Pays-Bas en septembre 2012. Il est actuellement en détention provisoire. Les trois autres membres présumés du réseau, deux Russes et un Ukrainien, courent toujours.

(Jonathan Stempel; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)